3 questions à Jérôme NOUZARÈDE, Président du Conseil d’administration du groupe VEDICI

Jérôme NOUZARÈDE, Président du Conseil d’administration du groupe VEDICI, qui fête ses dix ans. 

10 ans, l’âge de la maturité ?
Oui, nous mesurons le chemin parcouru : aujourd’hui le groupe Vedici, c’est 31 établissements MCO implantés dans 8 régions sur un axe ouest, 5500 salariés et 1200 praticiens. Notre esprit de départ reste inchangé : nous aspirons à devenir un groupe institutionnel et en ce sens investi, dans l’évolution de notre secteur, et animé par une valeur principale, celle du respect. C’est un terme aujourd’hui parfois galvaudé mais j’ai le sentiment que chez Vedici, c’est une valeur que nous nourrissons au quotidien. Le respect du patient naturellement, celui des salariés mais également celui des praticiens. J’en veux pour preuve leur place au sein des Conseils d’administration des établissements où ils sont souvent majoritaires. Nous avons le respect de la parole donnée et cela se traduit par des actes. L’équilibre, une des forces du groupe, est celui d’un pilotage mixte: médecin/gestionnaire ; nous parlons ainsi les langues nécessaires à notre profession.

Vous organisez une grande journée le 12 juin pour marquer cet anniversaire, quel sens lui donnez-vous?
Déjà, nous l’espérons belle ! Elle reflète, je pense, notre esprit et nos engagements. Nous organisons d’une part des Rencontres médicales. La promotion de l’innovation thérapeutique, l’amélioration de nos connaissances sont des obligations pour tous ceux qui ambitionnent l’optimisation de la qualité de la prise en charge. Nous souhaitons poser un regard prospectif sur la thérapie et l’éthique. Au sein du groupe, nous accueillons des internes depuis longtemps, nos praticiens interviennent fréquemment à des congrès, nous développons un centre de recherche clinique sur la cancérologie… C’est une dynamique de fertilisation forte. Ensuite, nous mettrons à l’honneur nos salariés et nos équipes médicales au travers de la présentation d’initiatives remarquables internes. Pas de trophées, mais le partage d’un travail inspiré et solide. Cette journée est avant tout la leur ! Enfin, à l’instar de ce que nous organisons depuis plusieurs années déjà à Nantes où nous sommes fortement implantés, et avec notre partenaire associatif et culturel les S’sentiels, nous ouvrons grandes les portes du théâtre du Châtelet à Paris pour un magnifique spectacle autour de la voix. Nous croyons au mélange de l’art et de la médecine.

Comment voyez-vous « l’après convergence » ?
A vrai dire, l’arrêt annoncé de la convergence ne nous gêne pas car elle n’existait pas ! La TAA a néanmoins fait la preuve de son efficacité. Si on baisse la part de la TAA à l’hôpital, peut être augmentera-t-on nos tarifs! Nous avons par ailleurs une analyse territoriale. Sur les bassins où une masse critique suffisante fait défaut pour atteindre le point mort, des aides sous forme de AC, voire de MIG sont nécessaires. C’est à ce prix que les missions de service public seront assurées partout et pour tous. Je suis confiant, la convergence des modèles est en marche, et les mutuelles, nouvel acteur fort, vont entrer dans le système.