Un pacte de confiance

8 millions de Français nous font confiance, voilà le pacte que l’hospitalisation privée signe chaque année avec les citoyens français. Une raison légitime pour être digne en retour de la confiance de notre ministère. Si l’hôpital est dévoué au service public, érigé en personne morale, nos cliniques sont dévolues à la santé de personnes bien physiques. Nous évoluons avec aisance et sincérité dans la sphère des valeurs morales mais également dans celle des réalités chiffrées. Ainsi nous faisons tout autant confiance à la Cour des Comptes et aux chambres régionales, à l’Igas et à l’Inspection des finances au sein des discours desquels notre secteur a toute sa place. La réconciliation espérée ne se fera qu’avec l’ensemble des acteurs. Ce n’est pas d’un PACS dont nous avons besoin, mais bien d’un mariage.

Lamine GHARBI
Président du syndicat national FHP-MCO

Lire le communiqué de presse 

Première série de mesures hospitalières avant fin 2012
Le « service public hospitalier » sera inscrit dans la loi. La fin de la convergence tarifaire sera inscrite dans le PLFSS 2013. Dès janvier 2013, une réforme de la T2A sera lancée et une meilleure ventilation des MIGAC effectuée. Les négociations sur les dépassement d’honoraires s’achèveront le 17 octobre. Si aucun accord n’est trouvé, le gouvernement légifèrera. La veille, le 16 octobre, débuteront les négociations sur les urgences.

La situation économique très disparate dans le public comme dans le privé lucratif en 2010
Selon le dernier rapport de la DREES, le déficit des hôpitaux publics se stabilise à 227 millions d’euros, soit 0,4% de leurs recettes. Et le nombre d’hôpitaux déficitaires augmente de 291 à 314 entre 2009 et 2010, soit 597 millions d’euros de déficit cumulé. Parmi eux, ils ne sont plus que 19 CHR à concentrer un peu moins de la moitié du déficit (contre 22 pour 60% du déficit en 2009). Par contre, les comptes financiers se détériorent pour les CH, modérément pour les grandes structures mais de manière plus sensible pour celles de taille moyenne. Les petits CH, au résultat excédentaire à 32 millions d’euros, tirent leur épingle du jeu, avec les hôpitaux locaux et les centres hospitaliers spécialisés (soit un peu moins de 7 hôpitaux sur 10 présente un résultat net comptable positif).Les cliniques présentent une situation « satisfaisante en moyenne » mais également hétérogène : « plus d’un quart des cliniques subissent des pertes alors qu’une sur dix affiche une rentabilité économique supérieure à 11,4% ». Les cliniques de Médecine-chirurgie-obstétrique (MCO) représentent 9,7 milliards d’euros de chiffre d’affaires (2,8 milliards pour les hors MCO, structures moins déficitaires en 2010 malgré une baisse de leur rentabilité économique).

La FHP-MCO installe son nouveau « Club des soins palliatifs » 
Un club ouvert à l’ensemble des acteurs des soins palliatifs (membres de direction, praticiens, médecins DIM (1)…) pour « favoriser échanges, partage d’expériences et permettre de mieux appréhender nos préoccupations communes ». Piloté par le Dr Philippe Tourrand, président de la Clinique Louis Pasteur d’Essey-lès-Nancy (Meurthe-et-Moselle) et par Gérard Parmentier, secrétaire national de l’UNPHC, il répond « à un besoin exprimé par nos adhérents de partager des retours entre établissements, diffuser de bonnes pratiques paramédicales et médicales sur la prise en charge en soins palliatifs, alors que certains pouvaient se sentir un peu isolés dans leur exercice ». Plus de 70 professionnels étaient présents à ce premier rdv. Pour mémoire, 21 établissements privés ont des USP reconnues et 129 structures privées comptent des LISP (21% du nombre de séjours).

Provocation ?
Lors de la dernière séance conventionnelle, Frédéric van Roekeghem, a envisagé pour la première fois de sanctionner financièrement les cliniques (via le non-remboursement des GHS) dans lequelles exerceraient des praticiens déconventionnés pour des dépassements abusifs. Une façon de faire le lien entre le sort des médecins qui « sortent des clous » et celui des établissements privés qui les abritent. Un dossier suivi avec la plus grande attention au jour le jour.

Situation non encore stabilisée…
Elections présidentielles, législatives, changement à la tête des ARS en cours, le carnet d’adresse s’écrit toujours aujourd’hui au crayon à papier. Une nomination ferme toutefois ce matin : M. Jean Debeaupuis, inspecteur général des Affaires sociales, est nommé directeur général de l’offre de soins au ministère de la Santé à compter du 1eroctobre 2012 et remplace M. François Xavier Selleret.

Bienvenue à Élisabeth Tomé-Gertheinrichs !
Cette ancienne directrice d’hôpital et haute fonctionnaire du ministère de la Santé vient de prendre ses fonctions de déléguée générale au sein de la FHP. Dominique Coudreau, délégué général en intérim suite au départ de Philippe Burnel, mènera jusqu’à son terme, fin novembre, la mission qui lui a été confiée de réforme statutaire de la Fédération et d’élaboration du budget 2013.

Hôpitaux recherchent banques désespérément…
L’horizon financier immédiat des hôpitaux s’annonce bouché. Le futur pôle public de financement autour de la Banque Postale et de la Caisse des Dépôts ne devrait guère être opérationnel avant, au mieux, début 2013, alors que plane la menace d’une nouvelle dégradation de Moody’s à la mi-octobre…

Les infirmières s’imposent dans le débat
La Fédération nationale des infirmiers (FNI) a publié un livre blanc* intitulé « Horizon 2030 : vision pour les soins infirmiers ambulatoires » pour mettre en lumière « la valeur ajoutée qualitative et financière que pourraient apporter les compétences des infirmiers si elles étaient exploitées et approfondies ». 100 pages pour présenter des solutions sur les sujets liés à la santé publique, l’évolution du rôle de l’infirmier, les champs privilégiés d’exercice des infirmiers libéraux en 2030, les coopérations interprofessionnelles, la formation initiale et continue et l’amélioration de la qualité des soins.

« No cure no pay »
C’est la devise du conseil national de l’assurance maladie hollandais. Les coûts des nouveaux médicaments qui n’auraient pas prouver leur efficacité pourraient ainsi être récupérés auprès de leurs fabricants.

Création d’un Fond de rénovation énergétique hospitalière 
C’est ce que demande le C2DS – Comité pour le développement durable en santé emboitant le pas à Marisol Touraine dans son intention de faire appel au Grand emprunt pour le financement de projets d’investissements immobiliers. La rénovation énergétique du secteur hospitalier coûtera 30 milliards d’euros, à raison de 300 euros pour les 100 millions de m2 que compte le parc hospitalier et ce, afin de faire face aux règlementations à venir. Ne pas créer ce fonds, c’est exposer les établissements à l’impossibilité d’anticiper aujourd’hui l’augmentation de l’énergie de demain, d’anticiper un allègement ou de viser une exonération de la taxe carbone, et de répondre aux objectifs du Grenelle 2.