Opération « 1000 recours »

2,5 % de baisse de nos tarifs, en réalité 2,67 % de baisse de nos ressources avec la prise en compte de l’effet pervers de la minoration du GHS de chimiothérapie, la pilule de cette campagne tarifaire 2015 ne passe pas. Mais les tarifs sont publiés au journal officiel, le train est parti. Nous devons préparer le coup d’après.

Face à cet arbitrage inique et face aux décisions discriminatoires dont nos établissements sont régulièrement victimes, la FHP-MCO choisit une riposte contentieuse et lance

L’opération « 1000 recours »

pour faire respecter l’équité de traitement entre les établissements de santé publics et privés. Nous serons les pourfendeurs du « délit de statut » sous toutes ses formes.

En coordination avec les fédérations régionales, nous intenterons des recours contre les décisions d’ARS d’octroi ou de renouvellement des autorisations qui ne respecteront pas l’équité de traitement, nous attaquerons les attributions de subventions FIR ou AC non motivées ou inéquitables, nous mènerons des actions contre les CPAM qui refuseront de régler les factures complémentaires ou rectificatives.

Les premières initiatives réalisées avec la FHP Auvergne et la FHP Picardie montrent à l’évidence l’intérêt de démultiplier ces recours. Nous attendons de cette opération d’envergure pour le moins qu’elle infléchisse le comportement des ARS à l’égard de notre secteur, sinon qu’elle nous permette de gagner nos contentieux.

Nous aurions préféré le dialogue et la concertation avec nos tutelles, mais il est manifeste, à ce stade, qu’elles ne souhaitent pas nous écouter. Alors nous nous ferons entendre autrement.

Ségolène Benhamou
Présidente du syndicat national FHP-MCO

2000 créations d’emplois
Le groupe Médipôle-Partenaires lance le « Services partenaires », une nouvelle activité post-médicale dédiée aux personnes. L’offre complète, en termes d’aide, maintien et retour à domicile pour personnes convalescentes, âgées ou handicapées, est désormais proposée aux patients dès l’entrée ou la sortie d’hospitalisation. « C’est une vraie nécessité d’apporter des réponses à ces attentes croissantes d’accompagnement » déclare Marcel Hermann PDG. C’est ainsi 2000 créations d’emplois en France qui sont visées.

Pour une liberté d’informer
Les perspectives des médecins, assureurs, chercheurs, associations de patients s’affrontent sur le dossier de l’ouverture des bases de données de santé. S’ajoutent celles des journalistes. Ces données seront dorénavant accessibles «à des fins d’études, de recherches, et évaluations présentant un caractère d’intérêt public ». D’une simple demande à la CNIL, le journaliste devra demain fournir à un comité d’experts « à la fin de (sa) recherche, (sa) méthode et les résultats de (son) analyse », indique en l’état le projet de loi de santé. « En droit de la presse, cela s’appelle un contrôle préalable de publication. Dans le langage courant, cela s’apparente à de la censure » s’indigne l’Association des journalistes d’information sociale (AJIS). Vers la fin des classements des cliniques et hôpitaux dans les médias ?

La MECSS s’en mêle
La Mission d’évaluation et de contrôle du financement de la sécurité sociale prépare un rapport sur l’exposition aux emprunts toxiques des hôpitaux publics et a d’ores-et-déjà demandé aux banques « les modalités de sortie de ces emprunts, les efforts consentis de votre part en ce sens, les résultats acquis ou en cours de négociation ». Après la FHF, c’était au tour de la FEHAP de dénoncer les emprunts toxiques souscrits par ses adhérents pour un montant de 100 millions d’euros.

Rectification !
Le journal La Provence revenait sur les raisons du déficit de l’AP-HM suite au changement de sa direction. L’article expliquait notamment combien certains soins, par exemple auprès de population CMU, étaient très coûteux mais nécessaires car non délivrés par les établissements de santé privés. Nous souhaitons donc préciser aux journalistes que les « séjours CMU » représentent 28 % de l’activité de l’hospitalisation privée en PACA !, supérieure à la moyenne nationale et bien loin des « 0 % » sous-entendus. Rappelons encore que 19 cliniques réalisent des IVG, ou dans un autre registre, que 24 établissements accueillent des internes et gèrent 34 terrains de stage, enfin la région PACA accueille 8 sites d’urgences privés.

Des liens plus transparents entre médecins et big pharma
Le gouvernement va déposer un amendement au projet de loi de santé « visant à rendre publiques toutes les rémunérations versées par les laboratoires aux professionnels de santé ». Une décision qui fait suite aux révélations de Mediapart qui affirme que plusieurs responsables des commissions chargées d’évaluer les médicaments ont pendant des années conseillé secrètement l’industrie pharmaceutique. Jusqu’alors les industriels de la santé doivent publier les avantages accordés aux professionnels de santé lorsqu’ils dépassent 10 euros mais pas les honoraires concernant des conseils. « On apprend l’existence de repas à 11 euros, qui influencent inconsciemment des soignants. Mais on ne sait rien de contrats de ‘travail’ ou de ‘conseil’ à plusieurs milliers ou dizaines de milliers d’euros, qui influencent des décideurs à grande échelle », souligne le magazine indépendant Prescrire.


Valoriser les plus vertueux
Les entreprises du médicament (Leem) récompensaient les plus exemplaires d’entre elles en matière de performance sociale, sociétale et environnementale et remettaient ses Trophées RSE 2015. Expanscience était distingué dans la catégorie « Gouvernance, éthique et management responsable », Amgen dans la catégorie « Social », Novartis dans la catégorie « Sociétal » et Pierre Fabre dans la catégorie « Environnement ». Le Coup de coeur du jury est allé à Sanofi Pasteur. Ces premiers Trophées RSE poursuivent deux objectifs : valoriser les démarches de RSE des entreprises du médicament et distinguer, parmi les projets portés par les collaborateurs du secteur et mis en oeuvre sur le territoire français, les initiatives les plus exemplaires. Le Leem croit en la force de l’exemple !