Un nouveau délégué général

Eric Noël devient le nouveau délégué général de la FHP-SSR

Désigné à l’unanimité le 17 septembre dernier par le conseil d’administration de la FHP-SSR, sur proposition du Dr Gabriel Bossy, président, Eric Noël connaît bien la maison. Conseiller technique du SSR depuis 2011, il maîtrise les sujets sur le bout des doigts.
« Notre grand chantier est celui de l’inscription du nouveau modèle de financement SSR dans le PLFSS 2016 pour un démarrage en 2017. Nous sommes très inquiets car les bases de ce modèle ne sont pas solides. Pire, au-delà des grands principes, nous ne disposons d’aucune simulation d’impact, d’aucun chiffre. Cette absence de visibilité est très anxiogène pour nos adhérents. La période d’expérimentation d’un an à un an et demi est insuffisante mais nous allons nous battre et réitérer nos messages d’équité, de transparence et d’objectivité ! » 
Une équipe FHP-SSR structurée et rôdée sous la présidence du Dr Bossy : aux côtés de Eric Noël officient Véronique Rousset, déléguée administrative et juriste, spécialiste du droit en santé et plus particulièrement en SSR et Valérie Magère, secrétaire. L’équipe reste accompagnée par Théodore Amarantinis, ancien Délégué Général, et dorénavant consultant.
Pour les joindre : 04 91 25 39 17 www.fhp-ssr.fr

PLFSS 2016, une baisse sévère

La ministre présentait le 24 septembre les grands axes du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2016. L’augmentation de l’ONDAM augmentera de +1,75 %, avec un versant hospitalier annoncé à +1,75 % (versus 2,2 % en 2015) et un versant médico-social à +1,9 %, ce qui représente un volume de dépenses de 185,2 milliards d’euros (Md€) dont 77,9 Md€ pour les établissements de santé. Un montant global d’économies de 3,4 Md€ est bien attendu en 2016 pour l’assurance maladie. Cet effort est réparti entre l’ensemble des secteurs, a souligné le Gouvernement.
Les économies reposent sur 4 orientations : baisser les prix des produits de santé et développer les génériques ; lutter contre les prescriptions non pertinentes ; engager le virage ambulatoire ; améliorer  « l’efficience de la dépense hospitalière ».

Concernant l’efficience de la dépense hospitalière, 690 millions d’euros (M€) devront être économisés, dont 65 M€  « d’optimisation des dépenses des établissements », 420 M€ au titre de l’optimisation des achats et des fonctions logistiques et 205 M€ sur la liste en sus (dont radiations partielles). Avec le  « virage ambulatoire » et la mise en adéquation des prises en charge en établissement, 465 M€ d’économies sont attendues, dont 160 M€ au titre du développement de la chirurgie ambulatoire, 145 M€ grâce à la réduction des  « inadéquations hospitalières » et 160 M€ grâce au  « rééquilibrage de la contribution » de l’ONDAM à l’objectif global de dépenses.

Les FHP dialyse et MCO répondent à la Cour des comptes

Elles exprimaient leur étonnement dans un communiqué de presse mercredi dernier devant les nombreuses erreurs de chiffres et d’analyse contenues dans le rapport de la Cour. Elles pointent également la tentative d’empiètement de l’administration sur la responsabilité de la prescription médicale et s’indignent de la stigmatisation à l’encontre des médecins néphrologues.  « La moyenne d’âge des patients sous dialyse en France est de 71 ans. Prétendre que 40 % d’entre eux pourraient se satisfaire de dialyse à domicile, c’est tout simplement ignorer les réalités face à des patients souvent peu autonomes et atteints de polypathologies lourdes », rappelle le Dr Gilles Schutz, président de la FHP Dialyse et de préciser par ailleurs :  « Ces allégations de médecins qui abuseraient de patients pour se remplir les poches sont à la limite de la diffamation. Les néphrologues sont des gens responsables : leurs décisions sont prises dans l’intérêt du patient et non en fonction de considérations financières. » Ségolène Benhamou s’interroge à son tour :  « les Unités de dialyse médicalisée se sont considérablement développées, souvent sous l’impulsion des ARS. Mais le rapport 2015 semble critiquer le développement de ce mode de prise en charge. La Cour des comptes prônerait-elle un retour à la situation d’avant 2002 ? ».
La rentabilité économique des centres privés s’est élevée en moyenne à 11 % au cours des dix dernières années (13 % en 2012), comme le souligne la Cour des comptes, en omettant toutefois de dire que les tarifs ont été abaissés de 8 % par le gouvernement entre 2013 à 2015. Pourquoi un tel oubli ?