Actus Santé du 13h du 05/03/2019

Des opinions marquées par son territoire

8 habitants des grands centres urbains sur 10 estiment que le système de Sécurité sociale apporte un niveau de protection suffisant, contre deux tiers de ceux des campagnes isolées (Baromètre d’opinion de la DREES 2017).

Globalement, sept personnes sur dix estiment que « tout le monde peut être soigné quel que soit le lieu où il habite ». Néanmoins, les inégalités en matière de qualité des soins ou de délais d’attente sont perçues de façon plus marquée : six personnes sur dix estiment que l’une et l’autre dépendent du lieu où l’on habite.

La perception de l’accessibilité aux professionnels de santé diffère fortement selon le lieu de résidence : plus les personnes sont éloignées des grands centres, moins elles ont le sentiment qu’il y a suffisamment de médecins généralistes à proximité de chez elles. Dans les campagnes isolées, 53 % des enquêtés pensent qu’il n’y en a pas assez. 46 % de ceux qui vivent dans les petits centres partagent ce sentiment, et seulement 19 % dans les grands centres. L’opinion selon laquelle il n’y a pas assez de médecins généralistes à proximité augmente aussi avec l’âge.

Concernant les médecins spécialistes, 73 % des personnes dans les campagnes isolées jugent qu’il n’y en a pas assez, contre 32 % dans les grands centres, où l’on trouve par ailleurs beaucoup plus de médecins spécialistes.

Le Baromètre d’opinion de la DREES interroge 3 000 personnes.

Label ARS « prévenir pour bien grandir »

Pour favoriser la santé des nouveau-nés, des jeunes enfants et de leurs parents, l’ARS Nouvelle-Aquitaine lance un label valorisant l’engagement des maternités en matière de prévention et de promotion de la santé.

« La grossesse et les 1 000 premiers jours de l’enfant sont des moments déterminants pour préparer la future santé de l’enfant et celle de son entourage familial. » L’ARS Nouvelle-Aquitaine a développé un label en direction des 44 maternités et des 12 centres périnataux de proximité de la région afin de valoriser et d’encourager leur engagement vis-à-vis de la prévention et de la promotion de la santé.

Fin des discriminations des cliniques privées suisses

La planification du canton de Genève impose aux cliniques privées des quotas d’actes et des restrictions de budget. Le tribunal administratif fédéral a jugé ces pratiques discriminatoires et non conformes à la loi fédérale sur l’Assurance maladie.

Ainsi en a décidé le tribunal administratif fédéral suisse par un arrêt du 16 janvier 2019, suite à une plainte déposée par l’hôpital privé La Tour. Le Conseil d’État genevois, en charge de la planification hospitalière sur son territoire mais aussi administrateur des hôpitaux publics, imposait systématiquement et sans aucun critère objectif depuis 2015 une politique restrictive au secteur privé, rendant impossible la concurrence entre hôpitaux et violant l’égalité de traitement des différents acteurs.
« Cette nouvelle politique (de planification) sera à l’avantage des cliniques, comme du canton et des assurances, car la même prestation coûte moins cher dans une clinique privée », explique Nicolas Froelicher, directeur financier de l’hôpital privé La Tour et vice-président de l’association des cliniques privées de Genève.

« L’arrêt de principe du Tribunal administratif fédéral montre une fois de plus que les cantons sont dépassés par leurs rôles multiples dans le domaine hospitalier, où ils sont à la fois commanditaires des prestations, bailleurs de fonds, propriétaires, fournisseurs de prestations, autorité de surveillance, autorité d’approbation des tarifs et planificateurs. Les cantons doivent désormais être déchargés, pas à pas, de ce mélange de rôles inacceptable », déclare l’association des cliniques privées de Genève dans un communiqué.