Frédérique Gama, présidente de la région Auvergne Rhône-Alpes

Le 4 juin dernier a eu lieu l’Assemblée générale de la FHP Auvergne-Rhône Alpes. Comment s’est déroulée la rencontre ?

Nous nous retrouvons annuellement pour faire un bilan de nos actions au niveau régional. Nous avons accueilli et commenté les nouvelles accréditations et la refonte des autorisations, mais c’est surtout pour nous l’occasion d’accueillir au plus près de nos adhérents les représentants nationaux, Lamine Gharbi président de la FHP, Thierry Béchu délégué général de la FHP-MCO, ainsi que les représentants des SSR avec leur président, Frédéric Sanguignol et de la psy, avec Olivier Drevon, son président. Et cela en présence des représentants de la tutelle, avec M. Busschaert, directeur de l’offre de soins. C’est un espace de rencontre essentiel qui permet des croisements entre les différentes représentations.

Quels ont été les gros dossiers que vous avez abordés ?

La question de la pénurie d’IBODE (Infirmiers de bloc opératoire) bien évidemment, en rapport avec la législation au bloc est brûlante en ce moment.

Sur la question de la pénurie des IBODE, 25 établissements privés de notre région ont envoyé un courrier d’alerte aux tutelles. Nous sommes la seule Fédération à avoir réagi. Une fois encore, le privé est lanceur d’alerte, car nous nous devons d’être respectueux des textes de lois. Chez nous, contrairement au secteur public, les manquements peuvent se solder par la fermeture d’une autorisation et /ou d’établissement. Par ailleurs, nous avons également évoqué la refonte du régime des autorisations et l’évolution des centres d’urgence en centres de consultations non-programmées, que notre ARS souhaite faire évoluer. L’ARS Auvergne-Rhône-Alpes est très novatrice. Cela a du bon, car nous pouvons expérimenter mais c’est aussi synonyme de risque : nous pouvons engager des dossiers sur lesquels nous devrons faire machine arrière dans quelque temps si cela ne s’inscrit pas dans un dans un schéma national.

Est-ce que la réforme des régions a introduit chez vous de nouvelles problématiques ?

La région Rhône-Alpes était déjà une grande région, avec d’importantes disparités en termes d’accès à l’offre de soin. À titre d’exemple, l’Ardèche et le Rhône sont des départements très différents. Là, se rajoutent d’autres territoires comme le Cantal, la Haute-Loire, mais nous connaissions déjà bien les problématiques de territoire isolé. Même chose pour les situations de ville moyenne, où un hôpital public et une clinique coexistent. La nouvelle configuration régionale est en quelque sorte une déclinaison plus importante en volume des mêmes thématiques. Nous sommes aussi en train d’harmoniser les disparités entre les ex-régions avec l’ARS. La réunification nous a poussés à remettre à plat au fur et à mesure les différents dossiers, et parfois à l’avantage du privé, comme pour la PDES en Auvergne ou le financement des 3C.