Patricia GEA, directrice de l’Association éducative de l’hospitalisation privée

3 questions à Patricia GEA, directrice de l’Association éducative de l’hospitalisation privée.

Dans quelles circonstances a été créée votre association ?
Au début des années 70, la Fédération de l’hospitalisation privée du Languedoc Roussillon a décidé de réagir face à la pénurie d’infirmières et d’infirmiers dans les établissements privés. À l’époque, la situation était critique, et le secteur privé, était en difficulté pour trouver du personnel diplômé à embaucher. Les établissements ont donc décidé de créer une association pour former les infirmiers et fidéliser les élèves à l’issue de leur formation. L’école a été agréée en 1974. La formation est strictement identique à celle délivrée par les autres IFSI: Ce sont des diplômes d’État.

Comment avez-vous évolué ?
Au départ, les promotions étaient réduites, mais peu à peu, le nombre d’élèves a augmenté. Aujourd’hui, nous avons des promotions de 40 élèves. En termes de professionnalisation, notre formation a très bonne réputation, car nous offrons des terrains de stage variés. Nos étudiants sont connus pour s’être formés dans des services très différents et donc, pour avoir acquis des facultés d’adaptation plus importantes que d’autres étudiants. De plus, la taille réduite de nos promotions nous permet un suivi personnalisé de chaque parcours et de chaque élève. Nos étudiants sont recherchés, car ils sont habiles et immédiatement compétents !

Est-ce que vous réussissez, au niveau du secteur privé de la région, à embaucher plus facilement des infirmiers ?
Au sortir de notre école, 80% des élèves sont embauchés dans des établissements privés de la région. Pendant leur stage, ils peuvent faire leur choix, mais aussi être repérés et recrutés rapidement. Les autres 20% partent dans les DOM-TOM ou dans le secteur public. Il faut tout de même rappeler que tout l’enseignement du corps infirmier traverse actuellement une profonde mutation. Va-t-on vers un système d’écoles d’élite, un peu comme les Institut d’Études Politiques (IEP) . Il est difficile pour nous d’avoir une visibilité à 5 ans. Mais nous sommes fiers de participer à la formation de nos consœurs au sein du système de santé privé !