Fil vert du 2 mai 2016

C’est la semaine européenne du développement durable

Faites le plein d’idées pour recycler, rénover, vous déplacer. Voici l’invitation du ministère de l’Environnement à tous les citoyens et entreprises. De nombreuses cliniques profitent de cette semaine pour présenter leurs actions de développement durable et pour sensibiliser l’ensemble de leurs parties-prenantes.









Hôpital Privé Nord Parisien, Sarcelles (95)

La chasse aux perturbateurs endocriniens

L’Hôpital Privé Nord Parisien se lance dans la campagne C2DS « Objectif établissement sans perturbateurs endocriniens », parrainée par la ministre Ségolène Royal, en accord avec l’engagement de longue date de l’établissement dans une démarche RSE.

Le 16 juin, direction et encadrement s’engageront officiellement en signant cette campagne lors d’une demi-journée dédiée à la lutte contre les perturbateurs endocriniens en présence notamment de André Cicolella, toxicologue.

La première action de l’établissement a été de lancer un large inventaire de ces produits présents à tous les étages. « Nous avons pour cela sollicité tous les cadres. Même les tickets de caisse contenant du bisphénol A ont été inventoriés par le service de compta », précise Franck Paule, gestionnaire des risques. « Un registre des achats de produits chimiques a été parallèlement créé et l’utilisation de chaque produit a été requestionnée. Nous avons aussi fait cette demande d’inventaire en direction de nos fournisseurs et en réclamant des précisions sur les molécules des éventuelles substitutions. » Une charte en 9 points est signée avec tous les fournisseurs et sous-traitants et assortie d’une demande annuelle de preuves de leur engagement. « Nous souhaitons partager notre propre expérience avec nos fournisseurs et les motiver à engager eux-mêmes des expériences dans leur propre entreprise. »

Lancement de la campagne nationale Hôpital sans Perturbateurs Endocriniens (PE)

Une semaine verte

Clinique du Saint-Cœur, Vendôme (41)

La Clinique du Saint-Cœur à Vendôme choisit la semaine du développement durable pour présenter les initiatives « vertes » de l’établissement, cette année en particulier, celles relatives à la gestion des déchets. Stands et animations sont prévus pour expliquer tri et recyclage mis en place dans la clinique. Les connaissances de chacun sont par ailleurs testées : Qui fera partie des incollables du développement durable et fera un sans faute au quizz DD ? « Quelle sont les substances que l’on retrouve le plus fréquemment dans les eaux traitées ? Quelle est la consommation annuelle moyenne en eau d’un foyer de quatre personnes ? »
Au programme enfin, la cellule développement durable a également imaginé une « chambre des erreurs » pour les salariés qui doivent faire appel à leurs connaissances pour détecter toutes les entorses faites aux bonnes pratiques de développement durable, glissées dans une chambre type. « Nous espérons marquer les esprits au-delà de cette journée. Chaque visiteur repart d’ailleurs avec une « batribox » afin que les bonnes habitudes ne s’arrêtent pas aux portes de la clinique », souligne Lauris Bouillon, responsable de la cellule développement durable.

La qualité de l’air intérieur, un sujet devenu prioritaire

La pollution atmosphérique et la pollution de l’air intérieur ont bénéficié d’une prise de conscience récente mais aujourd’hui réelle. Le PNSE 3 prévoit dans son action 49 de « mettre en œuvre le plan de qualité de l’air intérieur annoncé par le gouvernement », une action qui se verra déclinée dans les futurs PRSE. On comprend pourquoi : selon un rapport de la commission d’enquête sénatoriale de juillet 2015, intitulé « Pollution de l’air, le coût de l’inaction » la pollution de l’air intérieur coûte 19 milliards d’euros par an en dépenses de santé.  « Une analyse montre que 7 % des professionnels de santé dans les établissements peuvent être impactés. Ce sujet est progressivement devenu prioritaire », déclare Dr Sandrine Segovia-Kueny, ancienne directrice adjointe de l’ARS Nord-Pas-de-Calais.

Selon l’Observatoire de l’IDD Santé durable du C2DS, 22 % des établissements répondants ont réalisé en 2015 une analyse de la qualité de l’air intérieur, tous secteurs d’activité confondus, et 36 % ont prévu de réaliser cette analyse. 34 % de ceux ayant réalisé une analyse ont identifié les zones à risques et les ont cartographiées et 27 % ont mis en place un plan d’action. Une progression sensible alors qu’en 2012, seulement 14 % des établissements s’étaient livrés à des mesures.

« L’appareil qui mesure le taux de CO2 s’est mis à biper dans la salle où 40 personnes assistaient à notre journée sur la QAI indiquant un seuil équivalent au double de celui recommandé ! Tous ont immédiatement compris les enjeux de la journée » explique Sylvie Joviado, directrice du C2DS. Gestion des déchets, élimination des perturbateurs endocriniens et qualité de l’air intérieur sont des sujets évoqués aujourd’hui dans tous les établissements. « La QAI est impactée par plusieurs facteurs : le premier est le confinement et l’empoussièrement, les matériaux utilisés essentiellement stratifiés, collés ou en plastique ; un environnement chauffé avec une moyenne de 25 degrés qui favorise l’évaporation de composés organiques volatiles ; les nombreuses activités techniques et d’entretien qui font appel à des biocides liquides exposés à l’air ; et enfin des zones d’air contrôlé dont on ne maîtrise pas toujours les paramètres, notamment chimiques. Les causes d’asthme professionnel sont les produits biocides entrant dans la composition des désinfectants. Ce sont des molécules très réactives, irritantes et potentiellement sensibilisantes. L’air se lave avec l’air, aussi, la première solution pour améliorer la qualité de l’air est de renouveler l’air d’une pièce et d’éviter le principe de confinement » explique le Dr Philippe Carenco, du service d’hygiène hospitalière du CH de Hyères.

Préservez la qualité de l’air intérieur en mettant en place les 10 éco-gestes de la campagne QAI du C2DS « Engagements qualité de l’air intérieur »  et devenez une clinique non fumeur grâce aux éco-gestes de la campagne C2DS « Engagements établissement non fumeur », dans la dynamique de la journée mondiale sans tabac qui se tenait le 31 mai dernier.

Contact C2DS : wiebke.winkler@c2ds.eu