« L’hôpital doit être un modèle d’adaptabilité au XXIe siècle », 14 janvier 2009

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« L’hôpital doit être un modèle d’adaptabilité au XXIe siècle »,
14 janvier 2009


« L’hôpital doit être un modèle d’adaptabilité au XXIe siècle »
Lors de ses deux dernières interventions sur la santé les 9 et 11 janvier dernier, Nicolas Sarkozy a tenu un discours offensif appelant au changement, même si le ton vis à vis des personnels se voulait plus « affectueux »: « La France vous aime » a-t-il déclaré ! 2009 ne sera pas une année d’annonces mais de « résultats tangibles, concrets, perceptibles par tous… La réforme de l’hôpital est une des priorités du Gouvernement pour 2009, elle l’est pour moi » a-t-il affirmé.
« Entre 1998 et 2008, la France au travers des dépenses de l’assurance maladie au profit des hôpitaux a augmenté le budget de près de 50%, c’est 23 milliards d’euros de plus pour l’hôpital et les cliniques« . Pour mémoire, l’ONDAM 2009 s’élève à 69 milliards d’euros, ce qui correspond à une augmentation de 3,1%.
Nicolas Sarkozy a appelé les hôpitaux et les cliniques à mettre en place des indicateurs de qualité qui permettront de « valoriser la performance« .

Temps d’attente réduit de moitié
En 2006, un ministre, un député et un directeur d’hôpital ont fait auditer les Urgences de l’hôpital Beaujon (AP-HP). Les consultants ont observé les allées et venues des malades et du personnel hospitalier. Le film passé en accéléré ressemblait à « panique dans une fourmilière » ! Sans augmentation des moyens, l’application de leurs recommandations ont permis de réduire de moitié le temps d’attente des malades et augmenté la satisfaction des salariés. Dont acte !

Ça suffit la pagaille !
Revenant sur les décès survenus à l’hôpital en fin d’année, Nicolas Sarkozy déclarait « Ça suffit la pagaille en la matière… chacun, en ville comme à l’hôpital, doit prendre sa part de la charge que représentent ces urgences potentielles« . Les futures ARS auront une « responsabilité unique » des urgences et des soins non programmés. Roselyne Bachelot a été félicitée par l’Elysée et Matignon pour avoir tenu tête aux syndicats de médecins, et en particulier à Patrick Pelloux, qui demandaient sa démission. À propos de la coqueluche des médias depuis la canicule, elle déclarait « M. Pelloux n’est pas du tout représentatif, c’est un manipulateur pol itique. Il n’est pas du tout populaire parmi ses confrères ». La FHP et la FHP-MCO sauront rebondir sur ces déclarations lors de la réunion « de crise » sur les urgences avec l’ensemble des acteurs, organisée le 20 janvier par le ministère.

Une confiance des Français renouvelée
Selon un sondage CSA du 9 janvier, les Français font confiance à 77% à l’hôpital public. C’est un point de moins que dans le sondage CSA réalisé pour l’Expansion en 2004.
S’agissant des urgences des hôpitaux publics, 72% des personnes interrogées ont déclaré avoir tout à fait ou plutôt confiance dans leur fonctionnement. Des différences sont toutefois à noter : en Ile-de-France, 63% des personnes interrogées sont satisfaites, contre 74% ailleurs ; les femmes, les jeunes et les catégories sociales supérieures sont plus critiques.