Trois questions à Olivier Dufay

olivier dufay, Directeur de la Polyclinique du Pac à Dole (39), Mutualité française Doubs

Quelles sont vos plus belles expériences ?

Ma plus belle expérience est d’avoir participé activement au choix et à la concrétisation de la reprise de notre clinique en 2009, tout en faisant accepter au repreneur notre projet d’établissement sans réserves, à savoir le redimensionnement de notre service ambulatoire et la restructuration des blocs opératoires. Ce changement d’actionnaire n’a occasionné aucun départ de praticien actionnaire, d’où un signe de stabilité au niveau de la direction plutôt réjouissant. De plus, durant ces 7 années d’activité à la tête de la clinique, nous avons obtenu la reconnaissance financière de deux de nos spécialités, le service des soins continus et notre activité de chirurgie esthétique. Je pense que la clinique s’est renforcée, avec un chiffre d’affaires en progression de 28% durant cette période.

Quels sont vos plus gros échecs?
Je pense que le risque de faire des erreurs d’appréciation n’est jamais exclu. Nous avons vécu deux visites de certification qui se sont moins bien passées que prévu avec 4 réserves en V1, suite à la visite d’un expert indépendant extrêmement pointilleux et une certification conditionnelle en V2. L’annonce des résultats a été comme une douche froide pour l’ensemble des équipes et une vaste remise en cause de notre manière de travailler. Les réserves ont bien entendu été levées depuis et nous avons fait de grandes avancées, notamment dans le domaine de la gestion des risques et le dossier patient.

Quelles réflexions vous inspire l’actualité ?
La question de la tarification reste un problème majeur. Lorsque l’on dirige un établissement pluri-disciplinaire, on a vraiment l’impression de jongler, l’urologie et l’orthopédie sont revalorisés pendant que l’ophtalmologie et l’ambulaire subissent le sort contraire. Pas toujours facile dans ces conditions de prévenir les revendications sociales même si l’on essaie toujours de faire des efforts en termes d’intéressement. Dans un autre domaine, au niveau régional, on sent de moins en moins de concertation entre les établissements et notre ARH, dont la disparition marque la fin d’un cycle, un certain raidissement, la reprise en main de l’assurance maladie par l’Etat. Je pense qu’il sera de plus en plus important de bien faire la promotion de nos établissements sur le terrain, de mettre en avant l’efficience dont fait preuve notre secteur.