Trois questions à Sophie Beaurain

Sophie beaurain, Directrice régionale Sud-Est, groupe Vitalia


Quelles sont vos plus belles expériences ?
J’ai dirigé plusieurs cliniques avant de prendre le poste de Directeur régional. J’ai vécu de grands moments avec des projets de regroupements de cliniques, de transferts d’activité mais je dois dire que le poste que j’occupe actuellement m’apporte d’autant plus de satisfaction qu’il est essentiellement centré sur l’humain. L’aventure humaine et l’idée que l’on peut mener à bout des projets dynamiques en fédérant des équipes de professionnels me plaît tout particulièrement. Mon rôle est d’amener, avec une équipe soudée, des résultats et de la qualité. Comme la réussite dépend de l’enthousiasme que l’on y met soi-même, il faut y croire tous les jours. Petit clin d’œil pour la journée du 8 mars dernier, je suis la seule femme à occuper le poste de Directeur régional au sein du groupe.

Quels sont vos plus gros échecs?
Les situations de crises sont souvent dans un premier temps aussi des échecs. J’ai vécu des grèves et un incendie. L’impression d’échec vient du sentiment de n’avoir pas su ou pu anticiper et être certain d’avoir bien géré la crise. La gestion des risques est certainement le côté le plus difficile de notre métier. On parle trop peu des situations extrêmement douloureuses que rencontrent les directeurs lorsqu’ils doivent gérer des crises liées à des erreurs médicales, assurer le soutien de la famille et le suivi avec le Conseil de l’ordre, devoir congédier du personnel et des médecins.

Quelles réflexions vous inspire l’actualité ?
La période de mise en place des ARS correspond à une période d’incertitude, une période de transition par nature peu favorable pour la prise de décision de nos établissements. Il faut rester mobilisés, choisir les bonnes orientations dans un environnement très incertain qui subit des fluctuations tarifaires importantes. Les petites cliniques, celles implantées dans des villes avec des CHU, par exemple, ont certainement plus de difficultés encore que d’autres.