Le 13 heures du 25 NOVEMBRE 2010

sommes-nous tous des irlandais ?

Nous assistons impuissants à un jeu de domino extrêmement dangereux : l’empilement des déficits des états, leur incapacité à rembourser les dettes font vaciller l’économie mondiale. Bien que Jacques Attali, invité des Rencontres annuelles de la profession, nous expliquait que “le politique” n’aimait pas les mauvaises nouvelles, nous sommes contraints de répéter qu’entretenir les déficits de notre secteur, est une pure folie. “La santé est une chance pour la croissance” affirmait l’intellectuel français, soulignant notre légitimité à nous faire entendre. “Soyez positifs” nous enseignait le coach en management invité de la FHP-MCO : “vous n’êtes pas des aventuriers de la pantoufle” ! Message reçu 5 sur 5. Ce bon sens nous a distrait des nuages sombres qui s’amoncellent au-dessus de nos têtes mais nous a surtout regonflé et vitaminé pour recommencer depuis le début notre travail en direction des nouvelles équipes du ministère. Nous prendrons au mot François Fillon qui déclarait dans son grand oral hier à l’Assemblée Nationale ; « Nous ne devons pas laisser dériver les comptes de l’assurance maladie par démagogie. Notre responsabilité collective ne peut pas être esquivée« .

Lamine GHARBI
Président du syndicat national FHP-MCO
 

 

PLFSS 2011 voté

Le PLFSS a été adopté hier par l’Assemblée Nationale et ce matin par le Sénat. Voici les grandes lignes qu’il faut retenir :

  • l’entente préalable en SSR est maintenue,
  • le dispositif d’expérimentation des maisons de naissance est maintenu mais aménagé en réaction à notre amendement
  • le dispositif sur les sanctions T2A est maintenu selon la rédaction gouvernementale motivée par le dépôt de nos 4 amendements (la notion du caractère réitéré du manquement a été retenue)

 

Candidatez à l’ENCc

Le CA du 15 septembre actait une réintégration de notre secteur privé MCO à l’ENCc sous certaines conditions. Le 15 novembre dernier, nous obtenions de l’ATIH une augmentation de l’échantillon de 50%, soit 22 établissements de plus, portant ainsi le nombre total à 68. Les établissements peuvent bénéficier de MIG ( D.162-8 du code de la sécurité sociale). Les cliniques privées avaient perçu en 2008 près de 1 560 844 euros au titre de «  contribution aux actions expérimentales et à l’élaboration des outils de régulation, notamment les études nationales de coûts ». Par ailleurs, l’ATIH s’engage à fournir aux établissements participant un retour individualisé. La profession se doit d’être pro-active et se donner les moyens de défendre son secteur. La défense de nos tarifs est subordonnée aux résultats de l’ENCc. Pour vous aider à prendre une décision et évaluer votre capacité à agir sur ce dossier, vous trouverez ci-joint le questionnaire ATIH que vous voudrez bien retourner à l’attention de Thibault Georgin (thibault.georgin.mco@fhp.fr).
À télécharger : Questionnaire ATIH

Le changement dans la continuité

Nous pouvons enfin nous remettre au travail depuis la nomination des membres des cabinets ministériels : Nora Berra s’est entourée de François-Xavier Selleret (directeur de cabinet), ancien chargé du pôle hôpital au cabinet de Xavier Bertrand alors ministre de la santé et Catherine Ostin (chef de cabinet). 

Chirurgie ambulatoire : une accélération

C’était le thème d’un colloque ANAP/AFCA/HAS et de la table ronde FHP-MCO au sein des Rencontres FHP la semaine dernière : la marge de progression de la chirurgie ambulatoire est encore très importante mais le secteur privé perd des parts de marché. Sur les 18 gestes marqueurs, les cliniques réalisaient en 1999 79% des parts de marché ambulatoire, 80% en 2004 puis 76% en 2009, traduisant un redressement des parts de marché du secteur public. Avec 35% des patients pris en charge en ambulatoire en France en 2009, le retard de notre pays se confirme par rapport aux États-Unis (83%), à la Grande-Bretagne (79%), aux pays du Nord de l’Europe (70%) et au Portugal (45%). 

Des effectifs en évolution

L’écart croissant entre le nombre des médecins entrants (+1,8% en un an) et sortants (+6,6% en un an) soulève de vives questions concernant le renouvellement des effectifs professionnels. Pourtant globalement, l’effectif des médecins a augmenté mais ils s’installent de façon très inégale sur le territoire : la Picardie, le Centre et la Haute-Normandie présentent les plus faibles densités médicales.
Les effectifs des infirmières augmentent également selon la DREES : 2,6% par an en moyenne sur les vingt dernières années à partir des listes ADELI. L’augmentation de 3,1% sur la période 2000-2009, très supérieure à celle de la population française (+0,7%) conforte un accroissement de la densité de cette profession. Et pourtant un très fort sentiment de pénurie ! Quelques explications : vieillissement de la population, inégale répartition sur le territoire, 54% des effectifs exercent à l’hôpital en 2009 et seulement 17% dans les cliniques, 15% travaillent dans le secteur libéral, 10% sont salariés non hospitaliers. 

Hypothéquer l’avenir

Organisme méconnu, créée en 1996, la CADES a une fonction essentielle : amortir la dette sociale, soulageant au passage la trésorerie de l’Agence centrale des organismes de sécurité sociale (ACOSS), le banquier de la sécu. Toutefois, les transferts de ces déficits à la CADES sont étroitement encadrés par le Parlement. La CADES alors emprunte sur les marchés et rembourse avec les ressources dont elle dispose, notamment la CRDS. Entre 1996 et 2010, 135 milliards d’euros de dette sociale ont été injectés dans ce circuit par vagues successives mais l’apurement de cette dette aurait coûté 53,6 milliards d’euros, à ajouter à la dette elle-même. Initialement limitée à 2009, la fin de vie de la CADES a été reportée à 2021… puis 2025, depuis l’énorme transfert que les députés ont voté en octobre. 

N’en jetez plus !

Jusqu’au 28 novembre se déroule la Semaine Européenne de la Réduction des Déchets, l’occasion de se pencher sur nos poubelles d’hôpital. Le secteur hospitalier génère chaque année près de 3, 5 % des déchets français, soit près de 1 050 kg par lit et par an. Alors comment faire pour que ça ne déborde un peu moins ? Aucune gestion des déchets par tri et recyclage, même la plus exemplaire, ne peut remplacer une réduction des emballages à la source. C’est pourquoi le monde hospitalier doit pousser les fabricants à se saisir du sujet, rapidement et efficacement.

Prochaines formations du Baqimehp

La certification V2010, les nouveaux enjeux et les démarches à mettre en œuvre
– 2-3 décembre 2010 (Paris)
La démarche qualité de la prise en charge médicamenteuse : comment faire face aux nouvelles contraintes de la certification et de la réglementation :
– 13-14 décembre 2010 Paris
PMSI MCO : perfectionnement du codage en V11
– 6-7 décembre 2010 Paris

JT FHP-MCO « Manager une clinique au féminin »

Mardi 8 mars 2011 – Paris