Le 13 heures du 2 DÉCEMBRE 2010

Tour de passe-passe

Les parlementaires ont sans doute le sentiment du travail bien fait : en période de crise, ils ont réussi le tour de force de voter un PLFSS en augmentation de 2,9% (2,8% pour le monde Hospitalier) ! De retour dans leur circonscription, souriants, ils vous aborderont satisfaits d’avoir accédé à la demande de la profession. C’est alors que vous devrez leur expliquer que le compte décidément n’y est pas car de cet engagement fort il ne restera au final pour vous qu’une « augmentation » environ de 0% de vos tarifs ! Vous ferez alors ensemble le constat douloureux que, entre un gouvernement autoritaire et une administration omnipotente, la voix des laborieux – parlementaires et chefs d’entreprise – est bien faible. Dans les jours qui viennent nous serons fixés sur l’augmentation du volume d’activité 2010, dernier paramètre à entrer dans la moulinette de la DGOS qui décidera de nos tarifs. Plus le volume sera important, plus la pression sur les tarifs 2011 sera forte. Maigre sera la consolation de notre part d’environ 1% des MIGAC dont l’enveloppe augmentera vraisemblablement de 2,8%. Alors, nous nous battrons pour améliorer votre ordinaire : autorisations, sanctions T2A, sanctions sur le contrat de bon usage des médicaments…et en premier lieu les EMI* car l’impact pour 160 établissements est considérable. La santé est un facteur de croissance, c’est juste une question de perspective !

* Mercredi 8 décembre 2010, séance de travail adhérents de 14h30 – 17h30 à la FHP-MCO au 81 rue de Monceau à PARIS 8ème, pour définir la poursuite des actions dans le dossier sur le retrait de produits anticancéreux de la liste des produits facturables en sus.

Lamine GHARBI
Président du syndicat national FHP-MCO

L’Académie de médecine prudente sur les maisons de naissance

Elle estime « préférable » d’encourager le développement d’espaces physiologiques dans les services de gynécologie obstétrique, de favoriser l’accès de sages-femmes libérales aux plateaux techniques des cliniques et de renforcer les effectifs de sages-femmes hospitalières. Sans se déclarer « a priori, hostile à toute expérimentation« , l’Académie attire l’attention d’une part sur « les conséquences très graves tant pour la mère avec le risque retardé d’une hémorragie du post partum que pour l’enfant » et d’autre part, sur la difficulté de déterminer la responsabilité médicale et assurantielle des acteurs en cas de transfert.


Des résultats améliorés

En 2009, 92% des établissements figurent dans les meilleures classes, en A ou B, sur les résultats de l’indicateur ICALIN. Les indicateurs du plan 2009-2013 vont évoluer : version 2 des indicateurs de processus, apparition de nouveaux indicateurs sur les risques liés aux bactéries multirésistantes, aux actes invasifs, et aux infections graves et évitables.


Réduction des EIG : une priorité

8269 séjours ont été observés dans 251 unités de soins au sein de 81 établissements de santé de 31 départements dans le cadre de la réédition 2009 de l’Enquête nationale sur les événements indésirables graves associés aux soins (ENEIS). Au total en 2009, 374 EIG ont en effet été recensés, dont 177 évitables, soit 47,3% causés par la défaillance humaine ou une supervision et communication insuffisante entre collaborateurs. Par extrapolation, le nombre de EIG est compris entre 275.000 et 395.000 chaque année, c’est à dire en moyenne 900 par jour. Par ailleurs, entre 330 000 et 490 000 hospitalisations par an sont causées par des EIG dont 160 000 à 290 000 évitables – EIG associés à des produits de santé (1,6%), notamment des médicaments (1,3%), liés à une procédure (0,8%) ou issus d’une infection liée aux soins (0,7%).
Pour en savoir plus : Dossier DREES sur les EIG – Enquêtes nationales menées en 2004 et 2009


L’obstétrique la plus coûteuse

La SHAM constate dans son rapport annuel une forte augmentation du coût des sinistres corporels graves, avec un coût moyen des condamnations administratives en hausse de 30% sur un an à 232 439 euros. Le constat est sensiblement le même au Sou médical, avec près d’un quart des 619 praticiens assignés en justice – au civil ou au pénal – qui s’avèrent des chirurgiens. Les obstétriciens ne sont que 8% mais cette spécialité demeure, « de très loin », sujette aux sinistres les plus lourds. Elle contribue à 30% des indemnisations avec 30 millions d’euros pour 33 obstétriciens condamnés, soit près d’un million d’euros par praticien. Autre élément de poids, le taux de condamnation y atteint 80%, loin devant la chirurgie (64%) ou l’anesthésie (53%).


Une épidémie d’absentéisme

Le taux d’absentéisme général dans le secteur hospitalier est de 10,40% : 11% dans le secteur public et 6% dans le secteur privé. C’est à dire qu’un salarié sur dix est absent en permanence dans ce secteur (20% pour ce qui concerne celui de l’éducation nationale). Ce ne sont pas moins de 120 000 acteurs de santé qui sont eux-mêmes en maladie, chaque jour… Combien cela nous coûte-t-il ? Selon l’association nationale des DRH, 1% d’absentéisme coûte 1% de la masse salariale, ce qui représente 2.1 milliards d’euros pour la seule fonction hospitalière qui représente 19% de la fonction publique.


Surdité : les bébés seront tous dépistés

Les députés viennent d’entériner une proposition de loi (mise en œuvre dans les deux ans suivant sa promulgation) qui prévoit un dépistage gratuit systématique des troubles de l’audition pour tous les nouveau-nés avant l’âge de 3 mois révolus. Actuellement, près de 800 enfants sont diagnostiqués avec des troubles de l’audition avant l’âge de 2 ans, mais trois bébés par jour naissent avec une surdité. Le premier dépistage est prévu avant la sortie de l’enfant de la maternité. Une enveloppe de 18 millions d’euros est fléchée.

Mauvaise nouvelle :

une nouvelle étude américaine et chinoise publiée dans Fertility and Sterility démontre que l’exposition professionnelle et environnementale au bisphénol A est associée à une baisse de la qualité du sperme.


Bonne nouvelle :

après la France, l’Europe décide d’interdire «à partir du printemps prochain la production puis la commercialisation de biberons contenant du Bisphénol A (BPA), un composé chimique controversé utilisé dans la fabrication de plastiques alimentaires


Prochaines formations du Baqimehp

PMSI MCO : perfectionnement du codage en V11
– 6-7 décembre 2010 Paris
La démarche qualité de la prise en charge médicamenteuse : comment faire face aux nouvelles contraintes de la certification et de la réglementation :
– 13-14 décembre 2010 Paris


JT FHP-MCO « Manager une clinique au féminin »

Mardi 8 mars 2011 – Paris