Les 3 questions de la semaine

Jean-Daniel SIMON, Président du directoire des cliniques Kéraudren – Grand-Large Brest – SSR de L’élorn Landerneau, membre invité du Bureau de la FHP-MCO et Président de la FHP Bretagne


Récemment quelle est votre plus belle réussite?
Pour le groupe de cliniques que je dirige sur Brest et sa région, je suis particulièrement fier d’avoir contribué au regroupement de 7 structures hospitalières privées en à peine 20 ans, grâce à une équipe de professionnels (salariés et médecins), engagée, impliquée et reconnue. Pour la présidence de la FHP Bretagne que j’assume depuis plus de 10 ans et qui comprend 32 cliniques, je pense que ma plus grosse contribution a été la création d’une unité d’actions communes pour défendre notre secteur, et ce, malgré l’évolution «capitaliste» de nos cliniques bretonnes. À titre d’exemple, nous avons réussi à harmoniser les tarifs de nos cliniques qui affichaient des écarts allant jusqu’à 25%. Plus récemment, nous avons obtenu gain de cause auprès de l’ARS sur 2 dossiers : le maintien du Comité Régional des Contrats, rendez-vous trimestriel entre l’ARS et les cliniques privées, qu’elle souhaitait supprimer, ainsi que la négociation et la révision à la baisse (trop modeste à mon sens) des sanctions dans le cadre des contrôles T2A. 

Quel est votre échec le plus cuisant?
Je suis de nature optimiste et j’ai tendance à oublier mes échecs, ce qui me permet d’avancer. Je pense simplement qu’il faut parfaitement connaître le secteur, faire preuve d’anticipation et de réactivité pour ne pas justement subir trop d’échecs. Le secteur public est depuis la T2A devenu très actif, aussi, il ne faut pas hésiter à «marcher sur les plates-bandes du voisin», se lancer dans des activités qui, jusqu’alors, étaient plutôt réservées aux hôpitaux. Dans notre groupe, nous entamons depuis deux ans une nouvelle aventure qui est la création de filières de soins avec une diversification vers les SSR, la médecine et les traitements de certaines maladies chroniques, qui est une prise en charge foncièrement pluri-disciplinaire. Pour ce défi qui me paraît être celui de notre secteur pour les années à venir, nous nous sommes adossés au groupe VEDICI en juillet 2010 avec lequel nous partageons ces valeurs.

Quelle est la question d’actualité qui vous interpelle?

Mes principales préoccupations en tant que Président de la FHP Bretagne et dirigeant de Cliniques sont nombreuses en ce moment et se rejoignent. Tout d’abord, notre nombre d’interlocuteurs s’est multiplié avec la création des ARS et je me demande si l’efficience sera au rendez-vous. D’autre part, la marche forcée pour aboutir au Plan Régional de Santé en décembre 2011, nous oblige à être très vigilants sur la production pléthorique des comptes rendus des COTERS – IPC. Enfin, le couple à la mode au sein des ARS est Partenariat/GCS, autrement dit la mise en place « d’un dispositif coordonné public-privé » qui cache le plus souvent un partenariat perdant/gagnant…