UNE BAISSE DES TARIFS DE L’HOSPITALISATION PRIVÉE À -0,05% : UNE MISSION IMPOSSIBLE !

COMMUNIQUÉ DE PRESSE


Les chiffres viennent de tomber : le secteur hospitalier privé MCO – médecine, chirurgie, obstétrique – voit ses tarifs à partir du 1er mars 2011 baisser de -0,05% et le secteur public de -0,83%.

 

En 6 ans (depuis la mise en œuvre de la T2A Tarification à l’activité), les tarifs des actes hospitaliers privés MCO qui constituent plus de 90% du chiffre d’affaire d’une clinique, ont augmenté en cumul de 0,2% ! Comment un chef d’une entreprise de soins peut gérer les ressources humaines, une activité et les investissements nécessaires à sa qualité, un bâtiment, etc…avec des coûts de production qui explosent et une rémunération quasi identique en 2011 à celle de 2005 ? « C’est une mission impossible que nous impose le gouvernement ! A force d’éteindre des lumières, nous fermerons la boutique. Nous sommes très inquiets en premier lieu sur les revalorisations salariales. Notre demande au gouvernement de revalorisation de 1% pour cette campagne 2011 s’est brisée sur l’autel de la macro-économie » déclare Lamine Gharbi, président du syndicat national FHP-MCO. L’ONDAM hospitalier à 2,8% arraché par les parlementaires se traduit au final par une baisse de tarifs.

 

Par ailleurs, en 2011, la T2A est totalement dévoyée. Ce mode de financement à l’activité perd du terrain au profit de celui des dotations : les MIGAC – Mission d’intérêt général et aide à la contractualisation – augmentent de 2,8% pour une utilisation qui reste opaque, et à 99% fléchées vers le secteur public. Toutefois, 1% sera attribué à la formation des internes que certains d’entre nous accueilleront prochainement. Rappelons que l’enveloppe des MIGAC – qui financent ce qui n’est pas directement l’activité de soin – s’élève à 8 milliards d’euros, c’est ce que coûte toute l’activité de l’hospitalisation privée MCO par an, pour accueillir et soigner plus de 8 millions de personnes.

 

Enfin, la baisse également des tarifs du secteur public est le signe de l’engagement des tutelles à entrer dans la convergence entre les secteurs hospitaliers, inscrites dans la loi pour 2018 et que nous appelons de nos vœux.