Trois questions à Danièle Devauchelle

Danièle devauchelle, Directrice de la Polyclinique Jean-Villar à Bruges (33), groupe Médi-Partenaires

Quelles sont vos plus belles expériences ?
Je suis psychologue clinicienne de formation. Après avoir travaillé auprès d’adultes handicapés mentaux, j’ai ensuite dirigé des établissements pour personnes âgées avant de rejoindre le groupe Médi-Partenaires en 1995. Je suis riche de ce parcours qui m’a permis de revenir en Aquitaine, après avoir parcouru l’Hexagone, pour mener à bien le projet de regroupement des Cliniques des Cèdres et Jean Villar fin 2008. Le regroupement a nécessité un important travail de préparation : mise à plat des organisations afin d’harmoniser les plannings, travail avec la MEAH sur le dossier patient afin d’avoir un outil commun à tous et de préparer l’informatisation du dossier patient, réorganisation de l’unité de chirurgie ambulatoire (toujours en partenariat avec la MEAH). Parallèlement, nous avons aussi préparé la certification qui s’est déroulée 6 mois après le regroupement. Nous avions demandé un report dans le but de fédérer les équipes. Notre objectif a été atteint puisque l’établissement a été certifié sans remarques.

Quels sont vos plus gros échecs?
De l’amertume au regard des efforts de tous afin d’optimiser la prise en charge des patients. une gestion de plus en plus complexe, tant au niveau social que sur le plan du développement et des relations avec les tutelles. Le sentiment profond d’un manque de visibilité.

Quelles réflexions vous inspire l’actualité ?
J’ai l’impression d’une volonté de réduire l’hospitalisation privée à néant, et c’est paradoxalement un gouvernement de droite qui fait appliquer de nouvelles règles encore plus contraignantes. Il faut continuer à se révolter contre cette politique deux poids, deux mesures qui nous est imposée, alerter les représentants locaux et les associations d’usagers, leur faire comprendre qu’ils n’auront bientôt plus le libre choix de leur hospitalisation.