Denis Boucq, directeur de la clinique Mozart à Nice (06)
Récemment quelle est votre plus belle réussite?
Je suis chirurgien plasticien propriétaire et gérant d’une petite clinique de courts séjours spécialisée en chirurgie esthétique et réparatrice, gastroentérologie et ophtalmologie. Je suis très heureux que mon établissement ait pu survivre aux turbulences et je suis tout particulièrement satisfait d’avoir repris une clinique vétuste et délabrée et de l’avoir rénovée et modernisée étage par étage. Nous sommes dans le paysage niçois un peu comme le petit village gaulois dans la grande Rome menaçante mais nous avons passé les deux dernières accréditations sans réserve. Notre clinique vit et équilibre ses comptes aussi grâce aux activités non-conventionnées, notamment en chirurgie esthétique et réparatrice, ce qui ne veut pas dire que nous obéissions à une logique de rentabilité à tout prix. Ce que nous recherchons, c’est l’équilibre et je suis très attaché à conserver un volume d’activité en chirurgie réparatrice important, ce qui, d’un point de vue intellectuel, me rappelle chaque jour pourquoi j’exerce ce métier.
Quel est votre échec le plus cuisant?
Cela fait près de 15 ans que j’ai racheté la clinique et j’ai eu de multiples expériences, certaines agréables et d’autres moins réjouissantes ! La clinique Mozart comportait une maternité de 28 lits avant que je ne la reprenne. Mon prédécesseur avait été contraint de la fermer pour la remettre aux normes de sécurité, sans savoir que la DRASS ne lui/m’autoriserait plus à ré-ouvrir ce service. J’ai dû accepter à mon arrivée à la direction, un transfert de 24 lits de maternité sur un autre établissement avec un abattement de 8 lits, couplé d’une procédure judiciaire puisque je suis allé jusqu’au Conseil d’état. On m’a finalement reconnu, après 15 ans de bataille, la moitié du préjudice mais pour moi, j’ai clairement été victime d’un chantage la part des tutelles de l’époque, et j’en garde un souvenir amer.
Quelle est la question d’actualité qui vous interpelle?