Le vote surprise à l’Assemblée nationale d’une proposition de loi visant à interdire « la fabrication, l’importation, la vente ou l’offre de produits contenant des phtalates, des parabènes ou des alkylphénols » a pris le gouvernement à revers. C’est cependant une avancée sans précédent vers un hôpital plus sain, car la proposition concerne également les dispositifs médicaux (tubulures, gants chirurgicaux, cathéters, poches de sang) qui contiennent des phtalates. Présents dans de nombreux dispositifs, les phtalates ont des « effets délétères sur la mise en place du potentiel reproducteur masculin dans l’espèce humaine« . Cependant, sans les amendements dont elle était assortie (bloqués par l’application de l’article 44-3), la proposition de loi est encore loin d’être directement opératoire. Et les sénateurs doivent encore emboîter le pas sur les députés.