Le 13h : soyons au diapason !

Nous relevons tous les jours le challenge qui consiste à orchestrer une entreprise dotée de salariés et composée de micro-entreprises : celles de nos praticiens libéraux. Jouer une musique harmonieuse 365 jours par an relève des très grands orchestres. Les tutelles et les parlementaires sont de piètres compositeurs. Nous savons rendre audible cette musique contemporaine, dompter les slams, improviser du free jazz mais nous aspirerions plus souvent à ne jouer qu’une pièce de répertoire. Un grand hebdomadaire titre à sa « une » : « Médecins : pourquoi ils craquent ?« . Et nous ? Toutefois, nous n’avons pas d’autres choix que d’aider nos collègues praticiens à entrer dans les cases administratives toujours plus étroites et contraignantes, celles des CME, des comités qualité, de la permanence et pertinence des soins ; et des nouvelles très attendues qui s’ouvrent, la formation des internes. Bref, ils s’engagent et sont en première ligne. Pour réussir, nous devons partager la même grille de lecture, la même partition de notre secteur, de notre établissement. Les managers d’établissement ont intégré depuis longtemps les difficultés de leurs praticiens mais eux, connaissent-ils les nôtres ? Que savent-ils du déficit de notre secteur, des sanctions T2A, de l’inéquité des autorisations ? C’est à ce travail pédagogique que nous devons nous livrer ; c’est ce dialogue que la FHP-MCO intensifiera à partir de fin juin avec son journal à destination des médecins « Dialogue Santé ». Soyons au diapason !

Lamine GHARBI
Président du syndicat national FHP-MCO
http://leblogdupresident.fhpmco.fr/

« Quel parcours pour le patient insuffisant rénal? » : un succès !

Plus de 120 personnes se sont pressées pour écouter les 23 intervenants de la journée organisée par la FHP Dialyse avant hier à Paris. Occasion pour son président Gilles Schutz de dénoncer les incohérences du gouvernement en matière de prise en charge de l’insuffisance rénale chronique. Il a regretté notamment le choix du gouvernement de privilégier la dialyse hors centre, à contre courant de la tendance observée sur le profil de plus en plus lourd et polypathologique.

Des distances réduites pour accéder aux spécialités rares

La DREES vient de réaliser un état des lieux sur la proximité géographique des praticiens libéraux : 95% de la population a accès en 15 mns à un médecin généraliste, en 17 mns à un ophtalmologue et radiologue, en 18 mns à un cardiologue, en 19 mns à un gynécologue…en 32 mns pour les moins accessibles, les urologues. 45 mns sont nécessaires pour accéder à un service de chirurgie orthopédique ou digestive, de gastro, cardiologie, néphrologie et pneumologie ou encore 25 mns pour 75% de la population. Depuis 1990 et 2007, les distances se sont réduites pour les spécialités rares et légèrement allongées pour les généralistes ou pédiatres.

 

Prendre ses responsabilités

Xavier Bertrand a défendu devant la mission d’information de l’Assemblée nationale sur les agences sanitaires, la nécessité d’un renforcement du pilotage politique de ces institutions. La multiplication des agences publiques a accéléré le transfert de responsabilité du ministère vers ces institutions, « sauf que la responsabilité politique ne se délègue pas » a-t-il déclaré. « Ce n’est pas très compliqué, s’il n’y a pas de transparence, il n’y aura pas de confiance« .

 
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a classifié comme possiblement cancérogènes pour l’homme les ondes électromagnétiques par radiofréquence, notamment celles émises par la téléphonie mobile. Dans ce groupe 2B, figurent aussi le plomb, le chloroforme et le café. Cette classification signifie qu' »il pourrait y avoir un risque et qu’il est donc nécessaire de continuer à étudier le lien entre les téléphones mobiles et le risque de cancer. En attendant ces données, il est important de prendre des mesures pragmatiques pour réduire l’exposition, comme les oreillettes ou les SMS« .