Le 13h : Tenir ou courir ?

Les Français ont été trop malades au cours des trois premiers mois de l’exercice du PLFSS 2011 : je vous rassure, nous les avons soignés…!,…, ceci dit l’activité hospitalière dépasse les 3% de volume contre 2,4% de prévus par la tutelle. Aussi, ce premier indicateur obère nos maigres espoirs d’envisager une augmentation tarifaire dans le cadre du PLFSS 2012 avec un ONDAM à 2,8%. Alors que faire ? Le ministère invite les fédérations hospitalières à plancher sur l’évolution du système de tarification. Les discussions tournent aujourd’hui autour d’un financement par des MIG de la qualité à partir d’indicateurs déjà présents par le PMSI ou faisant déjà l’objet d’une publication. Une pondération entre les efforts réalisés et les résultats acquis, serait appliquée. La FHP-MCO plaide pour prioriser les résultats alors que la FHF favorise la récompense des efforts. Sur le fond, est-il judicieux d’entrer dans l’engrenage des subventions ? Ou alors faut-il renoncer à cette manne accessible rapidement (2013 tout de même) et nous draper dans notre fierté d’acteurs libéraux en campant sur une unique revendication de tarifs un jour meilleurs ? Le Bureau de la FHP-MCO a tranché : il vaut mieux tenir que courir ! Nous bataillerons pour obtenir ces MIG équivalentes à une augmentation de 3% à 5% de nos tarifs (financées par la convergence ciblée !) et nous continuerons à tenir le haut du panier en termes de qualité ! La baisse de 3% de notre financement en 2006 nous rappelle que les tarifs ne sont pas plus pérennes que les MIG. Sans visibilité aucune, comment être sûrs de prendre les bonnes décisions ? En attendant de revenir vers vous avec plus de précisions sur ce chantier majeur, nous souhaitons d’excellentes vacances aux juilletistes et patience aux aoûtiens…

Lamine GHARBI
Président du syndicat national FHP-MCO
http://leblogdupresident.fhpmco.fr/

Convergence tarifaire : c’est la CNAMTS qui le dit! 

Le rapport de propositions de la CNAMTS au gouvernement pour le prochain PLFSS précise de « très grandes variations » des tarifs de la Sécurité sociale « pour un séjour hospitalier identique« . Ces écarts « très importants » constituent, selon elle, une « source d’inéquité entre les patients« .
Communiqué de presse FHP-MCO du 1er juillet.
Synthèse des 26 propositions 

T2A : des sanctions dissuasives, oui, mais injustifiables et incompréhensibles non !
Les 4 fédérations hospitalières unies ferraillent avec la tutelle pour gérer raisonnablement la question des sanctions T2A. Des négociations sont en cours mais nous ne reculerons pas sur deux points durs : les contrôles doivent porter sur des réalités et non des extrapolations et les sanctions ne doivent pas dépasser de 1 à 3 le montant des indus. La tutelle avance 1 à … 10 fois. A suivre… un prochain Décret en Conseil d’Etat et une instruction ARS.

Signature de la convention médicale prévue le 20 juillet
L’assurance-maladie a présenté enfin son projet de convention médicale pour les cinq prochaines années aux syndicats de médecins libéraux. Les nouveaux modes de rémunération en trois étages (actes, forfaits, selon des objectifs de santé publique) du médecin traitant sont précisés. « L’année 2011 a permis le passage du C à 23 euros. En 2012, la priorité sera donnée aux spécialités cliniques qui n’ont pas eu de hausse de leurs actes depuis 2007. La rémunération en fonction des objectifs sera versée dès lors que nous connaîtrons le résultat des atteintes d’objectif courant 2013 «  déclare Frédéric Van Roekeghen. Le secteur optionnel reste en suspens. Avec une ferme volonté de nos tutelles de ne pas accéder à la revendication justifiée de nos médecins de secteur I de pouvoir accéder à ce secteur optionnel. Inacceptable !

La loi HPST votée
La loi HPST, votée en 2009 à l’initiative de Roselyne Bachelot, alors ministre de la Santé, a été définitivement amputée de ses mesures « vexatoires » à l’encontre des médecins. Vendredi dernier, les sénateurs ont en effet adopté en seconde lecture la proposition de loi Fourcade. Le Parlement apporte, via l’article 24 de la loi Fourcade, une « réponse cruciale » à la crise de la responsabilité civile professionnelle (RCP) avec une réforme qui  « mutualise les risques entre toutes les professions de santé, permettant à terme de supprimer les trous de garantie en montant et en durée. »
(article 24)

La Mutualité française nous sollicite
Son objectif est clair : référencer les établissements sur la base de 3 critères – qualité, tarifs (dépassements d’honoraires et chambre particulière) et maillage de territoire. Les bénéfices pour le patient et l’établissement résident essentiellement dans le tiers payant et le remboursement de certains frais hôteliers. Les mutuelles deviennent progressivement nos « prescripteurs ». Pour autant doit-on engager la profession dans un partenariat qui pourrait nous contraindre sur nos tarifs hôteliers ou dépassements d’honoraires ? Les membres du Bureau FHP-MCO ne sont pas favorables au soutien d’une telle démarche. Vos réactions, témoignages et idées sont les bienvenues. (thierry.bechu.mco@fhp.fr)

Système expert transactionnel à tolérance de pannes
L’informatique bat à plate couture le jargon de la santé ! Il s’agit simplement du système de vote électronique sécurisé que la FHP-MCO utilisera pour l’élection des membres de son Conseil d’administration le 20 octobre prochain (système identique à celui utilisé par la FHP le 28 juin dernier). Séminaire, assemblée générale, élection, le 20 octobre à Paris : save the date !

Formaldéhyde et risques respiratoires
Une étude française présentée fin juin au congrès de l’European Academy of Allergy and Clinical Immunology confirme que « les nourrissons qui ont été exposés au formaldéhyde présentent un risque accru d’infections respiratoires basses ». Rappelons que le formaldéhyde est un produit chimique présent dans de nombreux produits d’entretien, dans le bois aggloméré de meubles, dans les colles de revêtements de sol… Leurs travaux ont porté sur 4 000 nouveau-nés suivis ensuite six ans. On constate que 40% des nourrissons ont été exposés à des niveaux de formaldéhyde supérieurs à 19,5 µg/m3 au cours de leur première année de vie ; l’incidence des infections respiratoires basses associées à des sifflements était de 21 cas pour 1 000 personnes-années parmi les enfants exposés à des niveaux « élevés » de formaldéhyde, contre 16,4 cas pour 1 000 chez ceux exposés à des niveaux « faibles ».