Presque un tiers (26%) des praticiens hospitaliers du secteur public interrogés* affirment ne pas connaître leur directeur ni être connus de lui. Les établissements publics mutent en paquebot et le capitaine pilote sans s’adresser à ses matelots. Le Titanic ! Le gâchis est grand quand 43% déclarent qu’ « il vaut mieux éviter d’être médecin ». Chez nous, le bureau de la direction est ouvert jusque très tard le soir et nous sommes prompts à enfiler blouse et sur-chaussures pour suivre nos médecins jusque dans les blocs. Aux 44% des PH qui ne savent pas s’ils seraient heureux de finir leur carrière dans leur établissement actuel et aux 26% qui répondent par la négative, nous vous déroulons le tapis rouge. Dans nos établissements, chers praticiens, vous trouverez les mêmes patients, de l’activité, des équipements et « la lumière qui brille au cœur de la nuit ». Dans quelque temps, vous ne serez peut-être même plus dépaysés : le débat sur le salariat du corps médical exerçant dans nos établissements n’est plus tabou et les sénateurs (sans qu’on leur demande ni suggère… !….) viennent d’adopter un amendement pour l’intégration des honoraires des médecins libéraux dans les tarifs des cliniques… ! Nous n’en sommes pas encore là mais, pour le moins, rencontrons-nous… et plus si affinité.
* sondage du syndicat SNPHAR-E – Syndicat National des Praticiens Hospitaliers Anesthésistes Réanimateurs – sur 3000 répondants.
Président du syndicat national FHP-MCO
http://leblogdupresident.fhpmco.fr/
Les sénateurs n’ont pas supprimé la convergence tarifaire entre établissements publics et privés comme l’avait annoncé le rapporteur général qui n’a pu déposer son amendement. La commission des finances a opposé une irrecevabilité financière car cet amendement aurait entraîné une augmentation des dépenses.
Adoptés ! L’amendement, contre l’avis du gouvernement, élargissant la composition de la commission de contrôle de la T2A pour y faire figurer des représentants des quatre fédérations hospitalières ; l’amendement qui inclut la possibilité pour les médecins salariés exerçant en établissements privés d’effectuer des consultations externes et de les récupérer par l‘établissement.
Nous voulons de la transparence
C’est l’appel de la FHP-MCO auprès des tutelles et largement partagé au sein du CLAHP – Comité de liaison et d’action de l’hospitalisation privée – qui s’est tenu hier, concernant le financement des lignes de garde du public. Le syndicat est très inquiet de voir les établissements privés MCO exclus des mises en œuvre des astreintes au sein des PDSE.
Un mariage de raison
L’opérateur privé britannique d’établissements hospitaliers « Circle » va gérer pour dix ans, et pour la première fois au Royaume-Uni, un hôpital public de 300 lits. Les salariés resteront payés par l’Etat. Il s’agit d’une « nouvelle forme de gestion révolutionnaire », selon le National health service (NHS). « Il ne s’agit pas d’une privatisation. Le personnel et les biens resteront au sein du NHS ». Solution trouvée pour rembourser la dette de l’hôpital qui s’élève à près de 40 millions de livres (46 millions d’euros).
Une judiciarisation de la médecine
Les plaintes sont plus fréquentes en 2010 – 10% de plus qu’en 2009 – car « les patients s’estiment mal traités, à juste titre, ou pas » déclare le DG de la SHAM, société d’assurance qui assure 60% des lits en MCO. Le montant des condamnations reste élevé, 194 000 euros en moyenne, toutes disciplines confondues mais leur nombre reste stable. Secteur public ou privé, neuf réclamations pour préjudice corporel sur dix ont une origine médicale.Toujours en tête des spécialités les plus à risques, la chirurgie, l’orthopédie en priorité (la prime d’assurance d’un chirurgien orthopédique s’élève à 11 500 euros par an), l’obstétrique (la prime sans sinistralité s’élève à 20 000 euros) et les urgences sont à l’origine de plus de deux réclamations sur trois. L’objectif est de mutualiser le risque médical lourd sur l’ensemble des professionnels de santé libéraux et Xavier Bertrand s’est engagé à remonter le plafond de garantie de 3 à 8 millions d’euros.
Ils sont publiés progressivement. Il faudra notamment diviser en moyenne par 7 notre consommation énergétique actuelle pour répondre aux normes obligatoires des projets de construction à partir de 2012. Ou encore, il faudra faire face à la taxe carbone à partir de 2013. Le coût d’application de ces nouvelles réglementations se chiffrera en milliards d’investissements nécessaires pour le secteur privé. Pour une fois, nous avons huit années devant nous, d’ici 2020, pour trouver les solutions à ces financements. Comment le secteur privé MCO peut anticiper ces contraintes et les transformer en force pour l’avenir ? Nous vous invitons à venir chercher des réponses lors de notre journée thématique développement durable du 12 décembre prochain :
Lundi 12 décembre 2011
10h00 – 16h00
Maison des Arts et Métiers
9 bis, avenue d’Iéna
75016 PARIS
À télécharger : Programme – Bulletin d’inscription