3 questions à Michel MEIGNIER, PDG de la Clinique Brétéché à Nantes.

Aujourd’hui, c’est la Fête de la Musique! En ce 21 juin, trois questions à Michel MEIGNIER, PDG de la Clinique Brétéché à Nantes.
A Nantes, Santé rime avec musique ! Qu’avez-vous mis en place depuis 7 ans dans votre territoire ?
Nous avons créé un événement, qui s’appelle «les S’sentiels», que nous organisons chaque année autour de la santé, de la solidarité et du spectacle. L’événement comprend une forte dimension humanitaire, axée principalement sur la formation. Le spectacle permet aux gens de rêver, de s’évader, de se distraire, ce qui prend tout son sens dans une structure hospitalière. Depuis toujours, nous organisons quelque chose pour la Fête de la Musique : cette année, un concert aura lieu dans l’établissement, autour de chansons de Bobby Lapointe. Nous présentons aussi des expositions tournantes dans le hall de la clinique. Dans le cadre des S’sentiels, nous organisons également des ateliers d’initiation à la musique pour enfants? Les comptines, l’orchestre, les instruments, autant de thèmes qui ont déjà été traités. Des enfants de tous milieux y participent, également lorsqu’ils ont peu accès à la culture.

Qu’est-ce qui vous a motivé pour vous lancer dans cette démarche ?
J’aime beaucoup la musique ? mais je ne suis pas musicien. Par contre, je suis convaincu que les malades doivent être perçus dans leur globalité, comme des personnes avec leurs goûts, leurs envies. La partie technique de la médecine ne fait pas tout. J’ai été parmi les premiers à introduire le clown dans les services de médecine pour enfants. Nous mettons en place en ce moment un atelier d’écriture pour les personnes âgées, pour écrire sur leur vie, qu’elles puissent sortir ce qu’elles ont dans le ventre. Ayant découvert la musique seul, je continue de penser que c’est important pour tous, et que cela peut apporter énormément.

Que pensez-vous qu’une telle démarche apporte à la médecine ?
Un établissement doit avoir une relation globale à ses patients, pas seulement basée sur la technique médicale. Elle doit s’inscrire dans une dynamique plus générale. Ce sont des choses difficiles à quantifier : dans la musicothérapie par exemple, il me semble que la façon de donner compte encore plus que ce que l’on donne. Il n’est pas nécessaire de quantifier les choses : quand on met en place une chorale de Noël avec des personnes âgées, on voit bien que les gens sont heureux. Le personnel est plus heureux, les patients sont mieux, parce que tout le monde est compris comme une personne entière, prise en compte dans sa globalité. C’est le regard qui change, et cela n’a pas de prix.