Le Ministère en charge de la santé a récemment publié un rapport de l’Observatoire national des violences en milieu de santé (ONVS) tirant le signal d’alarme sur la progression des faits de violence dans le secteur hospitalier.
Les violences en hausse de +13% en 2011
La violence en milieu hospitalier est devenue une question de plus en plus préoccupante pour les professionnels de santé. Elle touche désormais aussi bien les patients que le personnel de santé.
Selon un récent rapport de l’ONVS, 5760 faits de violence ont été signalés en 2011(soit une hausse de 13% par rapport à 2010).
L’Ile de France arrive en tête des régions enregistrant le plus grand nombre de signalements de faites de violence au sein des établissements de santé.
Viennent ensuite la Picardie et la Basse-Normandie.
A noter toutefois que les régions qui déclarent le plus de faits de violence ne sont pas nécessairement celles qui enregistrent une criminalité générale la plus importante.
87% des violences déclarées concernent les atteintes aux personnes (injures, menaces, coups et même 1% de faits criminels), les 13% restant étant les atteintes aux biens (dégradations, vols…).
Les trois services les plus touchés par les manifestations de violence sont :
– La psychiatrie
– Les urgences
– La médecine générale
Les patients représentent la part la plus importante des auteurs des faits de violence signalés (76%). Et dans 3/4 des situations les violences s’exercent à l’encontre du personnel de santé.
Mais les suites engagées restent faibles : dans 86% des cas, aucune plainte n’est déposée.
Les informations et analyses de ces violences doivent conduire les établissements à développer au mieux les structures, les actions et les formations afin d’apporter une réponse adaptée, efficace et protectrice des patients et du personnel.
Une véritable politique de prévention des risques psychologiques que ces violences engendrent doit être menée dans les établissements.
Les cliniques également concernées
Bien que les récents faits-divers soient choquants, le secteur privé ne représente que 4% des établissements hospitaliers touchés par la montée de la violence en milieu hospitalier.
Cependant les établissements privés déclarants sont en hausse car ils s’engagent dans une dynamique visant à faire connaitre la problématique à la sécurisation de leur enceinte. Un bon point dans la lutte contre les violences.