Une très bonne image

Ce n’est pas nous qui le disons mais l’IFOP* : neuf Français sur dix veulent disposer du choix entre hôpital public et établissement privé, un souhait plus marqué encore en province. Voilà une information dont les ARS doivent disposer au plus vite. 82% des personnes interrogées déclarent avoir une bonne image des cliniques et hôpitaux privés au point que presque 70% les conseilleraient à leur entourage. Nous avons ainsi vu juste en lançant la campagne FHP-MCO « J’aime ma clinique » ! Car même si les Français sont attachés à l’hôpital public, ils apprécient et surtout fréquentent le secteur privé. Plus de sept Français sur dix ont eu une expérience avec un de nos établissements et se déclarent satisfaits à 87%, dont presque 40% très satisfaits. Enfin, ce sondage corrobore nos propos : le profil de nos patients est celui de la population du bassin d’implantation de l’établissement. Les clivages ou des variables idéologiques n’entrent pas en compte. Même si 65% des cadres supérieurs fréquentent nos établissements, c’est le cas également de 68% des ouvriers et 70% des employés ou encore 73% des sympathisants de l’UMP et 72% du PS. Et si nous utilisions comme support de communication nos halls d’accueil qu’un tiers de la population a traversé pour visiter un proche dans l’année écoulée, nous expliquerions par exemple le différentiel tarifaire entre les secteurs public et privé que 83% des personnes interrogées ignorent !

Lamine GHARBI
Président du syndicat national FHP-MCO

*Etude réalisée par l’Institut IFOP à la demande du groupe de santé Vedici. Echantillon de 1002 personnes, interrogées fin septembre 2012.

Sondage IFOP, en savoir plus
La notoriété des cliniques et hôpitaux privés s’appuie en premier lieu sur la qualité de l’accueil, puis la qualité des soins, la sécurité, la lutte contre les infections nosocomiales et enfin le prix. La hausse du remboursement des dépassements d’honoraires est encouragée par plus des trois quarts des Français (77%) et doit être assumée selon une majorité des personnes interrogées par les mutuelles et les complémentaires santé, plus que par l’Etat. Le recours à des cliniques et hôpitaux privés pour la formation des étudiants de médecine serait également très largement approuvé (76%). Les Français sont à 75% favorables à un renforcement des délégations de service public vers les cliniques. Enfin, l’impact positif du développement des cliniques sur l’accessibilité aux soins et la gestion des dépenses de santé ne fait pas de doute pour les Français.

Les compléments d’honoraires
Précisons que les syndicalistes ont juste acté un relevé de conclusion, ils n’ont pas signé l’avenant. Les négociations conventionnelles ne sont donc pas terminées. Aujourd’hui, à l’heure où le 13H est publié, l’Union des chirurgiens de France, qui fait partie du syndicat Le Bloc, rejette à l’unanimité l’avenant numéro 8. La FHP-MCO a officiellement apporté son soutien aux syndicats de praticiens dans leurs négociations. Le Bloc menace toujours d’engager une grève dans les blocs opératoires à compter du lundi 12 novembre.

Pas le temps de souffler
Le PLFSS est en discussion depuis mardi à l’Assemblée nationale. Le budget de la santé s’élève à 470 milliards d’euros (montant dans lequel figure l’ONDAM). L’Etat doit trouver quelque cinq milliards d’euros de recettes supplémentaires pour réduire le déficit de la Sécu. 750 amendements sont à discuter.

Le sixième atlas de la démographie médicale 
Le Conseil national de l’ordre des médecins (CNOM) dresse un tableau paradoxal de la démographie médicale : alors que le nombre de médecins inscrits à l’Ordre ne cesse d’augmenter, le nombre de médecins en activité stagne car le nombre de médecins retraités explose (+7,5% en 2012). La région Picardie recense une baisse de sa démographie de 0,85%, entre 2007 et 2012. La région Rhône-Alpes enregistre une augmentation de 3,8% sur la même période. Plus étonnant, la région Ile-de-France, deuxième région la plus sur-dotée après PACA, est aussi celle qui se démédicalise la plus vite, avec une baisse de 3,4% sur la période 2007-2012. Les nouvelles régions attractives sont situées dans le Grand Ouest. La région Bretagne devient « le « nouvel eldorado » médical, avec une augmentation de +4,6% ces cinq dernières années. La démographie des médecins généralistes libéraux continue de baisser à -5,5% en cinq ans. Le mode d’exercice salarié enregistre une hausse de 2,6% sur la même période. En revanche, les effectifs des médecins spécialistes libéraux augmentent de 7,2% et ceux des spécialistes salariés de 2,4% entre 2007 et 2012.

Contre la sous-traitance de l’approvisionnement des médicaments
Les représentants des pharmaciens s’opposent unanimement à la possibilité de sous-traiter le stockage et l’approvisionnement de médicaments prévue dans le PLFSS. « Délocaliser les stocks et livrer directement un service de santé ajoute une interface qui échappe à la responsabilité de la PUI et de son pharmacien gérant. Il ne peut plus maîtriser une de ses missions principales, celle de l’approvisionnement » précise le Conseil de l’ordre. « Nous émettons les plus grands doutes sur le calcul économique qui est fait« .

Revenir à la conception initiale
L’Inspection générale des finances (IGF) s’est elle aussi penchée sur l’évaluation de la T2A après l’IGAS. Dans son récent rapport, elle recommande de « revenir à la conception initiale » de la T2A, « où la connaissance, la mesure, la comparaison et la maîtrise des coûts est au centre d’un dispositif de ‘concurrence par comparaison’ tendant à assurer l’efficience médico?économique de l’activité hospitalière« . À ce premier « pilier » national, où les tarifs seraient conformes aux coûts sans aucune correction, l’inspection en adjoint un second, régional, complémentaire et corrélé davantage aux besoins par le biais d’outils à même de garantir la pertinence, la qualité et l’offre coordonnée des soins.

Recyclage organique
Le grenelle 2 (Arrêté du 12/07/11 fixant les seuils définis à l’article R. 543-225 du code de l’environnement) rendait obligatoire la mise en place d’un tri à la source des biodéchets à compter du 1er janvier 2012 pour ceux qui « produisent ou détiennent des quantités importantes de déchets composés majoritairement de biodéchets ». Sont concernés dès 2012 les très grosses productions (120 tonnes par an), dès 2013 (80 tonnes), 2014 (40 tonnes), 2015 (20 tonnes), 2016 (18 tonnes). Une même disposition est prise pour la gestion des déchets d’huiles alimentaires : 2012 (1500 litres/an), 2013 (600 litres), 2014 (300 litres), 2015 (150 litres), 2016 (60 litres). L’objectif est d’améliorer le recyclage organique en France.
Pour comprendre et agir : télécharger la circulaireLe C2DS organise sa prochaine JT le Jeudi 29 novembre 2012 de 9h30 / 16h30 à Parissur le thème :
« Établissements de santé : éco-responsabilité et dispositifs médicaux »

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