Environ deux tiers des cliniques et hôpitaux privés MCO touchés par le mouvement de cessation d’activité des praticiens libéraux

Environ deux tiers des établissements de santé privés sont touchés par la grève des praticiens libéraux, avec les régions Ile-de-France et Rhône-Alpes les plus affectées par le mouvement, selon un pointage à mi-journée de la FHP-MCO.

La FHP-MCO regroupe quelque 600 cliniques et hôpitaux privés spécialisés en médecine, chirurgie et obstétrique (MCO). Bien que représentant 27% de l’offre de soins MCO, ils réalisent 54% des actes chirurgicaux pratiqués chaque année en France.

« Beaucoup de nos établissements sont impactés par ce mouvement de cessation d’activité des praticiens libéraux. De très nombreux blocs opératoires sont complètement à l’arrêt. Nous assurons la continuité des soins. La prise en charge des urgences est assurée là où c’est possible », a indiqué Lamine Gharbi, président de la FHP-MCO.

Les régions les plus touchées sont l’Ile-de-France, où 82% des cliniques sont fortement impactées, puis Rhône-Alpes, avec 60% des établissements fortement touchés (60%) ou faiblement (40%). Viennent ensuite la région Normandie (63% fortement touchés  et 37% faiblement) et le Languedoc-Roussillon (40% fortement touchés et 60% faiblement).

« Nous comprenons et sommes solidaires de la grogne des praticiens libéraux face à la menace de mettre en coupe réglée la médecine libérale. Nos citoyens doivent comprendre que, au vu de tarifs de la Sécurité sociale quasiment inchangés depuis trente ans et ce pour des opérations qui demandent une formation de pointe et une très haute technicité, les compléments d’honoraires sont la seule voie aujourd’hui pour de nombreux praticiens pour continuer à exercer dans des conditions décentes », a souligné Lamine Gharbi.

« De ce point de vue, l’accord récent sur les dépassements d’honoraires n’a pas réglé le problème. Il est important et souhaitable que l’on se mette de nouveau autour de la table pour aborder la question spécifique des praticiens des blocs opératoires », a conclu le président de la FHP-MCO.