3 questions au Dr Jean Luc BARON, pdt de la conférence des présidents de CME

Dr Jean Luc BARON, chirurgien en chirurgie plastique et reconstructrice, président de la conférence des présidents de CME

Qu’espérez-vous de la conférence des Président de CME, lors du deuxième Congrès de la FHP-MCO de demain ?
Depuis la loi HPST, le cœur de nos fonctions de Présidents de CME a changé : nous avons une responsabilité dans l’accueil des internes, l’organisation de la permanence des soins, nous devons donner un avis sur la contractualisation des établissements avec l’ARS, mais surtout, nous sommes co-responsables de la gestion des risques et de la sécurité des patients. Cette nouvelle fonction est complexe. Pour moi, il est essentiel de renforcer les binômes entre directeurs et présidents de CME, tels qu’ils ont été de facto créés par la loi HPST et les nouveaux décrets de 2011. Ce modèle de gouvernance est fondateur dans le secteur privé hospitalier, et il se décline de manière extrêmement hétérogène selon les établissements. A mon avis, rapprocher la conférence des Présidents de CME et le Congrès de la FHP-MCO avait donc du sens. Dans le secteur public, des médecins assument les fonctions de coordinateur de la gestion des risques, qui leur laissent peu de temps pour leur métier de base. Chez nous, la fonction est souvent portée par le responsable qualité, et encadré par l’expertise des médecins. Lors du congrès, nous avons organisé une table ronde sur la gestion des risques en équipe, et allons évoquer ensemble ces questions. Nous attendons plus de 80 Présidents de CME, un chiffre significatif.

Quels sont les grands enjeux auxquels vous êtes confrontés ?
Nous traversons une période extrêmement agitée sur le plan syndical. L’avenant n°8, les négociations sur les compléments d’honoraires, autant de sujets brûlants… Il est important de rappeler que la CME n’est pas le lieu du combat syndical. Nous devrions alors être porteurs des 5 tendances représentées par les différents syndicats médicaux, c’est impossible ! Autre enjeu, être Président de CME, c’est comme de greffer un nouveau métier sur des emplois du temps déjà surchargés. Les Présidents amputent leur temps de travail pour y parvenir, et s’engagent au nom de la communauté. Il est essentiel que le ministère de la Santé accepte de valoriser toutes ces missions transversales, qui ont acquis au fil des années une dimension réglementaire. La fonction est en perpétuelle évolution, nous avons besoin d’échanger les expériences de terrain ! Nous aurons donc, dans ce congrès, l’occasion d’échanger et d’apprendre comment être le plus efficient possible, dans un temps réduit, mais aussi de faire passer nos messages.

Comment envisagez-vous ce rendez-vous annuel ?
Nous n’en sommes pas à notre coup d’essai : c’est la 17ème conférence des Présidents de CME. Nous avons expérimenté plusieurs formules et différents partenariats, avec les URML devenues URPS notamment… Nous sommes très heureux que le conseil d’administration de la FHP-MCO ait souhaité reconduire cette initiative, c’est dans l’esprit du binôme évoqué précédemment. Nous attendons avec intérêt les retours des questionnaires de satisfaction !