Une stratégie nationale

Celle de la FHP-MCO est de se battre doublement pour la survie de notre espèce et celle de ses individus. Même si la guerre des tarifs ressemble à la bataille de David contre Goliath, nous ne baissons jamais les armes. Demeure votre défense à vous, individu. Prenons fait et cause en national de situations régionales. Dès lors que certains d’entre vous subissent ségrégation, distortion de concurrence, etc, c’est toute notre famille qui est attaquée. Comment collectivement peut-on nous reprocher de ne pas assurer une activité lourde, des urgences, des missions de service public, si individuellement, des autorisations nous sont refusées ou pire retirées. Défendons notre viabilité économique et notre droit à exister ! Nous attendons le grand discours de stratégie nationale en santé de Jean-Marc Ayraud demain à Grenoble avec impatience, curiosité mais aussi désillusion. Nous voulons simplement bâtir un système juste et équitable composé de femmes et d’hommes soucieux de leur responsabilité de soignants.

Lamine GHARBI
Président du syndicat national FHP-MCO

 
Une organisation régionale des CME, interlocutrice des ARS et des URPS
Le Dr Jean-Luc Baron a été réélu président de la Conférence nationale des présidents de CME privées pour un deuxième mandat de trois ans. Chirurgien plasticien, président de la CME de la clinique Clémentville à Montpellier et membre du Conseil national de la chirurgie (CNC). Modification au bureau : arrivée de Marie-Paule Chariot comme secrétaire générale, qui prend la suite d’Olivier Jourdain devenu secrétaire adjoint. Jean-Paul Ortiz reste vice-président, Henri Georges Vrillaud trésorier et Paul Stroumza trésorier adjoint. La conférence indique se positionner « en 2013 comme le fer de lance de la reconnaissance des CME de terrain« . Elle participe à de nombreuses instances nationales (Comité national de l’urgence hospitalière, Comité de la naissance, Conférence nationale de santé -CNS), et à des groupes de travail au sein de la DGOS et HAS, mais elle n’est en revanche pas présente dans les instances régionales. « Les ARS s’adressent encore aux établissements quand il s’agit de faire participer les médecins à la démocratie sanitaire et pratiquent des « discriminations » entre CME du public et CME du privé. Or les CME ne peuvent pleinement exercer leurs responsabilités dans la qualité-gestion des risques et la sécurité des patients sans être vraiment partenaires des tutelles » déclare son président. Enfin, la conférence souhaite avoir un partenariat avec les usagers « afin d’améliorer les prises en charge lors du parcours médical du patient dedans comme dehors« .

27 des indicateurs du programme Hôpital numérique vont être intégrés dans la certification
La HAS et la DGOS souhaitent « encourager la modernisation des systèmes d’information hospitalier (SIH)« . Le rapprochement du programme Hôpital numérique et de la certification sera effectif lors des visites menées à partir d’avril. « Les critères de la certification portent à la fois sur les fondations des systèmes d’informations hospitaliers et sur des domaines thématiques« , indiquent-elles en citant « l’identification du patient à toutes les étapes de sa prise en charge, le respect de la confidentialité, la prescription d’examens de laboratoire de prélèvements, les conditions de transport, la transmission des résultats ou la délivrance médicamenteuse« . Trois des critères de certification, les indicateurs Hôpital numérique « plus précis« , vont devenir les indicateurs de référence dans l’évaluation des établissements : la sécurité du SI et du plan de reprise d’activité du SI, du management et de l’informatisation de la prise en charge médicamenteuse, de l’organisation du bloc opératoire et du système d’information intégré au SIH. « Pour les autres critères de certification concernés, les indicateurs Hôpital numérique constitueront des éléments complémentaires, utiles à l’investigation« , soulignent la HAS et la DGOS.

Un paiement à la performance peu performant !
Selon les chiffres communiqués au Quotidien du Médecin par l’assurance maladie, seuls 38 % des médecins traitants ont déclaré sur l’espace pro d’Ameli les indicateurs de paiement à la performance (P4P). Les généralistes doivent indiquer sur ce site cinq indicateurs cliniques portant sur l’année 2012. Une ergonomie mal pensée et donc un remplissage chronophage ou des difficultés à estimer ces indicateurs ? Cette étape préalable est pourtant indispensable pour prétendre au versement de la prime attendue début avril. 

Les laboratoires de biologie sous l’oeil des parlementaires
Le mouvement de concentration des laboratoires, convoités par des fonds d’investissement, se poursuit. On comptait 4084 laboratoires de biologie médicale en 2000, ils étaient 3853 en 2011.
Après de nombreux rebondissements, cette dernière étape devrait permettre à cette profession de sortir du brouillard juridique. L’enjeu de la proposition de loi (PPL) est double, lit-on dans l’exposé des motifs : « mettre fin à ce véritable imbroglio législatif » et « garantir une biologie médicale de proximité et de qualité ». A suivre.

L’intéressement collectif à l’hôpital
L’hôpital serait un excellent terrain pour développer ce système de rémunération lié à l’obtention de résultats chiffrés. Telle est la conclusion d’un rapport commandé par la Fondact, une association qui milite en faveur de la participation des salariés dans la gestion des entreprises. Il consiste à instaurer des primes variables en fonction de la performance des agents et/ou des services à l’aide d’indicateurs. Cette philosophie managériale est exportée par le mouvement dit du « New public management ».


Loi sur la dangerosité des ondes radioélectriques : le principe de précaution enterré
Le gouvernement par l’intermédiaire de sa ministre de l’Economie numérique, Fleur Pellerin, a vidé de sa substance la proposition de loi des écologistes pour limiter le développement des ondes radioélectriques. La ministre juge qu’il ne faut pas se laisser emporter par les « peurs irrationnelles » et que « la dangerosité des ondes radioélectriques […] n’est pas scientifiquement étayée ». Les députés écologistes et les associations en faveur du principe de précaution estiment au contraire que les preuves existent : depuis 2011 l’Organisation mondiale de la santé classe les radiofréquences comme possiblement cancérigènes. Qu’en est-il dans nos établissements de santé ? Ne devrions-nous pas prendre en compte une possible dangerosité des ondes avec comme seule préoccupation la santé des patients et des équipes médicales ?