Les séductions du secteur privé ne manquent pas !

La 200ème édition du « 13h » tombe le jour de la Saint-Valentin. Nous décidons d’y voir un signe d’amour et de fidélité ! L’occasion pour nous de vous remercier de votre fidélité mais également de la passion qui vous anime dans les métiers de la santé, de louer votre ardeur à négocier, votre capacité à œuvrer au mieux avec nos tutelles, et d’honorer le ‘grand amour’ que vous entretenez patiemment avec vos patients. Les séductions du secteur privé ne manquent pas ! C’est grâce à vous tous que nous sommes un acteur incontournable du secteur de la santé en France, et ce 200èmenuméro du « 13h » nous fournit l’occasion de le réaffirmer : oui, nous aimons le secteur hospitalier privé, et nous allons continuer à vous le prouver.

 

Lamine GHARBI
Président du syndicat national FHP-MCO

 

Dialogue Santé : majoritairement plébiscité
Fin 2012, nous avons souhaité savoir ce que vous pensiez de Dialogue Santé, la publication de la FHP-MCO à l’attention du corps médical qui exerce au sein des 600 établissements privés MCO. 68% d’entre vous trouvent la maquette de Dialogue Santéclaire et fluide et 11% originale et harmonieuse. 42% trouvent le traitement des sujets abordés synthétique et 38% pertinent. Enfin 83% des répondants lisent Dialogue Santérégulièrement ou occasionnellement. De quoi nous donner du cœur à l’ouvrage ! La plupart des répondants souhaitent également voir Dialogue Santé paraître sous forme électronique, nous y travaillons. Un grand merci pour votre fidélité !

Rassurer versus inquiéter
Marisol Touraine répondant à une lettre de la FHF, tente de rassurer les hospitaliers sur les moyens supplémentaires prévus pour l’hôpital dans la campagne tarifaire de 2013. Elle défend la méthode suivie pour fixer l’évolution des tarifs, sous le signe de « l’exemplarité » et de la « transparence« . Les MIG sont « prioritairement préservées« , « comme je m’y étais engagée » précise-t-elle. Elle renouvelle l’engagement du gouvernement de faire en sorte que « le CICE ne conduise pas à un déséquilibre entre cliniques privées et hôpitaux publics« . « Les modalités de neutralisation de l’impact du CICE sur le secteur hospitalier commercial seront précisées prochainement dans le cadre de la finalisation des travaux en cours pour la campagne tarifaire 2013. Elles se feront à un rythme cohérent avec la montée en charge du dispositif« . A décrypter et à suivre…

Un rapport annuel 2013 de la Cour des comptes sans appel !
Les restructurations hospitalières restent inachevées et imparfaites, en raison d’un processus de décision défaillant, de réticences à accepter les fermetures de services et d’une réflexion insuffisante sur l’offre de soins, estime la Cour des comptes. Pour l’institution, les ARS n’utilisent pas complètement les outils juridiques et de gestion à leur disposition.  » Des restructurations sont initiées sans qu’une réelle réflexion sur l’organisation des soins à partir de l’activité des établissements concernés ne soit préalablement menée« , observe-t-elle. Elle dépeint une structuration de l’offre « au coup par coup, au gré de décisions peu cohérentes et d’une évolution subie de la démographie médicale, sans analyse globale de l’activité des nouvelles structures au sein d’une offre de soin territoriale« . Pour les projets non satisfaisants du point de vue de l’organisation médicale, la Cour appelle à les redéfinir en « les intégrant dans une démarche rigoureuse et cohérente prenant en compte la globalité de l’offre et de la demande locales de soins« . Elle préconise aussi de veiller à ce que les projets dégagent effectivement toutes les économies de fonctionnement possibles.

Un Comité des sages
Alors que le Pacte de confiance n’est pas encore remis par Edouard Couty, Jean Marc Ayraud lançait vendredi dernier la création d’un « Comité des sages » pour déployer la stratégie nationale de santé et proposer des « axes de déploiement » d’ici fin mai. La ministre a listé 10 orientations auxquelles ces axes doivent permettre de répondre :

  • organiser le système de santé à partir du parcours de soins de la personne, en donnant sa juste place à l’hôpital,
  • rééquilibrer la politique de santé au profit d’une action sur les déterminants de santé (éducation, logement, emploi, prévention, promotion de la santé, éducation thérapeutique),
  • adapter l’offre de soins aux progrès diagnostiques et thérapeutiques,
  • mettre en place un système d’information public en santé pour que « chaque personne puisse être acteur de sa santé » et que les usagers soient associés collectivement à la détermination et à la conduite des actions,
  • décloisonner la recherche biomédicale en favorisant « le continuum entre le soin et la recherche fondamentale jusqu’au lit du malade« ,
  • définir en conséquence le rôle respectif des professionnels de santé et promouvoir le travail en équipe sur le territoire et autour de la personne,
  • réexaminer le contenu de la formation initiale et continue des professionnels de santé,
  • repenser les modes de rémunération en ville, à l’hôpital ou dans le secteur médico-social, pour faciliter la mise en place du parcours de soins,
  • définir avec tous les acteurs les modalités de mise en œuvre de l’engagement du président de la République de généraliser la couverture complémentaire à tous les Français à l’horizon 2017, dans le cadre d’une articulation rénovée entre assurance maladie obligatoire et assurance maladie complémentaire,
  • identifier les conditions d’une amélioration de la gouvernance globale, territoriale et nationale, du système de soins et d’assurance maladie.
La part de la santé dans le PIB a fortement augmenté
En soixante ans, la part de la Consommation de soins et de biens médicaux (CSBM) dans le PIB a été multipliée par 3,5 passant de 2,6% en 1950 à 9,1% du PIB en 2010, constate la DREES dans un récent rapport. Elle montre que le financement public de la couverture maladie s’est généralisé dans les années 1960. La part de la Sécurité sociale dans le financement de la CSBM est alors passée de 50% à 80% en trente-cinq ans. La DREES note ensuite une meilleure régulation du système et de son financement entre 1985 et 1995 puis une stabilisation de la CSBM dans le PIB dans les années 1990. Les années 2000 sont marquées enfin par une reprise de la croissance due à une hausse des dépenses hospitalières. Depuis 2008, les soins hospitaliers augmentent d’environ 3,5% par an contre 5% au début des années 2000. La part de la dépense financée par les mutuelles passe de 5,3% en 1985 à 7,5% en 2010.Soutenez la Clinique BelledonneA l’horizon 2014, le pôle de chirurgie cardiaque de la clinique Belledonne près de Grenoble devrait disparaître pour se fondre dans un site unique au sein du CHU de Grenoble : Telle est la décision prise par l’ARS Rhône-Alpes en dépit des soins et des services rendus par ce pôle.
Pour le maintien du service de chirurgie cardiaque de la clinique Belledonnesignez la pétition.


Des établissements de santé énergivores

Le secteur de la santé consomme environ 12 % de l’énergie du secteur tertiaire en France et a vu ses consommations énergétiques augmenter de 4 % entre 2000 et 2010 (Chiffres clés, ADEME 2012). Pour vous sensibiliser à cette thématique, l’ADEME met à disposition des établissements sanitaires et médico-sociaux un guide pour réaliser un bilan gaz à effets de serre. Des pistes d’action sont proposées pour réduire les émissions de gaz à effet de serre pour les secteurs ambulatoire, séjour, technique et déchets. Et pour répondre aux exigences du Grenelle, le pôle d’Expertise du C2DS propose des Bilans Carbone et des Bilans des gaz à effets de serre.