Des chercheurs de l’Université Carnegie Mellon à Pittsburgh (Pennsylvanie, États-Unis) planchent depuis 2008 sur une batterie ingérable. L’objectif : collecter des données biométriques envoyées aux médecins pour un meilleur suivi médical.
Une innovation thérapeutique
L’équipe du professeur Christopher Bettinger travaille depuis 2008 à l’élaboration d’un dispositif électronique comestible et biodégradable.
Leurs travaux de recherche ont récemment été publiés dans la revue scientifique « Journal of Materials Chemistry B .
Le principe : une pilule souple, semblable à celle d’une vitamine, encapsule un dispositif médical qui devient ainsi ingérable. Une fois avalé, l’appareil est déployé dans le tractus gastro-intestinal. Les chercheurs peuvent alors l’activer afin qu’il envoie des données biométriques aux médecins. Une fois épuisé l’appareil peut être évacué naturellement par le patient, sans dommage.
Mais pour y parvenir les chercheurs doivent résoudre le délicat problème de l’alimentation électrique. « Deux questions qui se posent inévitablement sont comment ces dispositifs seront alimentés et comment pouvons intégrer des dispositifs dans le corps d’une manière non invasive ? » résume ainsi Christopher Bettinger.
Si ce projet voit le jour, après les multiples approbations légales, il pourrait offrir une alternative à un traumatisme opératoire et une récupération plus rapide pour le patient.
De nombreuses débouchées
Ces travaux de recherche laissent entrevoir de nombreuses applications médicales.
La batterie pourra ainsi, dans le futur, alimenter des biocapteurs mesurant les bio-marqueurs du patient. Elle pourra aussi surveiller les problèmes gastriques, stimuler des tissus endommagés ou délivrer des traitements médicamenteux comme dans le cas d’un cancer.
« Il y a tellement de choses à faire grâce à cette nouvelle approche » confie Christophe Bettinger.