Est-ce que la convention est un moment important de votre vie syndicale ?
Bien entendu ! Sinon, je ne me déplacerais pas ! Pour venir de chez moi, il faut déjà 2h à 2h30 jusqu’à l’aéroport, puis 1h30 de vol. Mais la Convention de la FHP-MCO est un moment agréable. Pour moi, ça n’a pas vraiment d’incidence qu’elle ait lieu cette année en région. Pouvoir échanger sur l’actualité avec ses pairs est important. C’est par la FHP-MCO que j’ai obtenu des informations sur le CICE. Dans ces périodes difficiles, il est utile d’être bien informé, de pouvoir comparer des situations et élaborer ensemble des projets d’avenir.
Quelles sont les principales difficultés rencontrées par le secteur privé ?
A mon avis, un des principaux freins à notre secteur est la politique du gouvernement actuel, très pro-public. On n’écoute pas suffisamment les établissements de santé privés, il faut que le gouvernement ne nous considère pas comme une annexe de l’hospitalisation publique mais bien comme un partenaire à part entière.
Quelles perspectives d’avenir imaginez-vous pour le secteur privé ?
Pour moi, il faut réfléchir aux projets d’avenir sur une échelle de 5 à 10 ans, avec les médecins. Il faut participer aux comités de pilotage de l’ARS, au SROS, augmenter la part des urgences et la participation aux missions de service public. Selon moi, la tendance est au regroupement d’établissements. Il faut trouver des modes de coopération public/privé qui soient gagnant/gagnant. C’est possible si on se bouge intellectuellement ! La campagne « J’aime ma clinique » m’enthousiasme, c’est comme cela que l’on parviendra à obtenir une vraie visibilité auprès des pouvoirs publics, et à mettre en place des projets médicaux de territoire.