La FHP-MCO mise sur un franc dialogue avec nos médecins et leurs représentants. Celui bien sûr avec l’ensemble des partenaires au sein du CLAHP, piloté par la FHP, auquel nous siégeons activement, mais surtout celui que nous initierons avec vous et nos intervenants au cours de trois tables rondes le mercredi 29 mai à La Grande Motte : « Donner un nouveau sens à la relation médicale dans les établissements de santé », « Enjeux et perspectives des prises en charge médico-chirurgicales », et « Quelle synergie entre les médecins et les établissements : la question des compléments d’honoraires et de l’avenant n°8 et l’avenir de la médecine libérale ».
Le dixième numéro de « Dialogue santé » publié en juin prochain, quatre pages diffusées à l’attention de vos médecins, sera l’occasion d’une part de revenir sur cette convention et d’autre part de lancer une vaste enquête sur les motivations du corps médical à choisir notre secteur et à décider d’y rester. Les résultats feront l’objet d’une campagne dans la presse spécialisée à la rentrée de septembre.
L’actualité s’affole. Le gouvernement entérinait très maladroitement le rapport Laurent sans prendre la mesure des enjeux. Cette décision ministérielle signifie clairement le renoncement à encadrer les dépassements d’honoraires des praticiens exerçant à l’hôpital public. Comme d’autres, nous l’avons immédiatement dénoncé. Comment tolérer l’existence de deux poids, deux mesures au sein du corps médical ? Il s’agit d’une part d’une inéquité inacceptable au regard de nos praticiens libéraux et d’autre part, cela suscite également une profonde discorde au sein des médecins publics entre les grands gagnants et les non éligibles à un exercice privé. Imaginons un instant que les professeurs agrégés de nos lycées délivrent des cours particuliers chèrement payés au sein des écoles républicaines ? Cette dynamique dangereuse nous mène à marche rapide vers une médecine à deux vitesses, non pas chez nous où les excès sont sanctionnés et les compléments encadrés mais dans l’antre même de l’hôpital public, grande valeur nationale que les idéologues de ce pays font rimer avec charité.
Des compléments encadrés, mais comment ? Rappelons que la mise en œuvre de l’avenant n°8 est conditionnée par l’inscription d’au moins 33% de praticiens de secteur 2 au Contrat d’accès aux soins (CAS), et ce d’ici le 30 juin. Signé par les partenaires conventionnels, la CSMF, le SML, MG France et la FMF, dont la signature a finalement été désavouée par son conseil d’administration et rejeté par Le Bloc, il est loin sur le terrain de faire l’unanimité. Info ou intox ? Pratis Tv annonçait « de sources recoupées » une adhésion au contrat à hauteur de 6%. Un sujet épineux sur lequel nous n’hésiterons pas à débattre avec nos invités le 29 mai.
C’est à un long parcours de santé que nous nous engageons avec le corps médical, avant, pendant, après. C’est avec eux que nous souhaitons agir les 29&30 mai !