Une relation puissante et positive avec nos patients

Brice Teinturier, directeur général délégué d’Ipsos nous délivrait en conclusion de la convention de la FHP-MCO un message trop important pour ne pas y revenir. Le secteur de la santé est une des très rares sphères économiques à laquelle les Français accordent TOUTE leur confiance ! Oui, la santé échappe à la défiance généralisée ; non, nos métiers ne sont pas contaminés par l’anxiété profonde des Français qu’alimente la crise. Les médecins et nos établissements demeurent des valeurs solides, tangibles qui participent fondamentalement à la santé morale de nos concitoyens. Pourtant, ils ont peur. 60% des Français font leurs courses à 10 euros près selon l’Ipsos et seuls 3% d’entre eux entrevoient le bout du tunnel. Aux quatre points d’anxiété identifiés par les experts en opinion, nous apportons des solutions : à la mondialisation, nous opposons la proximité et la non délocalisation ; à l’inquiétude de l’avenir, nous restaurons la santé de nos patients en quelques jours ; à la dureté du présent et à la solitude ressentie, nous garantissons une prise en charge de tous. Voilà deux générations que nous subissons un chômage de masse qu’aucun gouvernement n’arrive à juguler. La performance de nos dirigeants est désavouée. A l’inverse, nous répondons aux attentes de nos patients et produisons des résultats : le contrat signé avec chacun d’entre eux est rempli ! Alors que les mots de nos décideurs se sont vidés, notre parole sur le terrain est incarnée et écoutée. Enfin, ne nous stigmatisons pas. L’Ipsos nous révèle que le caractère privé de nos établissements n’entre aucunement dans la grille de perception des Français qui au contraire plébiscitent la bicéphalité de notre système hospitalier. En clair, ils ne remettent en cause la légitimité ni des médecins libéraux, ni de nos cliniques. Il est plus que temps de se prévaloir de ce matelas colossal d’image positive dans l’opinion. Alors, balayons de notre mental le désamour de notre ministre pour ne retenir que l’amour de nos patients. Excellente semaine à tous.

Lamine GHARBI
Président du syndicat national FHP-MCO
 
La FHP-MCO demande l’ouverture d’une enquête formelle contre la France

Cette demande vient en complément d’une plainte déposée en 2010 pour distorsion de concurrence et financement discriminatoire au détriment des cliniques et hôpitaux privés, et qui avait permis l’ouverture d’une phase d’examen préalable. Des plaintes pour violation des règles relatives aux aides d’Etat ont également été déposées ces dernières années auprès de la Commission européenne par des associations d’hôpitaux privés allemandes et belges. Par un arrêt du 7 novembre 2012, dit arrêt “Iris”, le Tribunal de l’Union européenne (TUE) a annulé une décision de la Commission européenne qui avait rejeté la plainte d’hôpitaux privés bruxellois. “Cet arrêt du TUE est important car il enjoint la Commission européenne d’ouvrir une enquête formelle lorsqu’elle a ou doit objectivement avoir des doutes sérieux afin de vérifier la compatibilité aux règles du marché commun des aides dénoncées” précise maître Thierry Dugast, avocat de la FHP-MCO.
Voir le communiqué de presse du 28 mai 2013.

Un an après : l’heure du bilan
Les premières mesures prises par Marisol Touraine depuis sa nomination, toutes en faveur du secteur public, n’ont pas, loin s’en faut, reconstruit la confiance tant attendue avec ce secteur (échec actuel notamment de la renégociation de la convention collective de 1951) : arrêt de la convergence, inscription de la notion de service public hospitalier dans la loi, impact CICE, rapport Laurent, Pacte de confiance, hospitalo-centrisme poussé jusqu’à la fermeture de façon autoritaire de cliniques, des MIGAC plus que consolidées, etc…mais pour sûr, qui auront provoqué la défiance et la colère de notre secteur dont la FHP-MCO s’est faite largement la porte-parole. A l’occasion du salon Santé Autonomie la semaine dernière, la ministre continuait de prôner une concertation approfondie avec les fédérations hospitalières dont à ce jour la FHP-MCO attend toujours de voir la couleur. Le badge “hospitalisation privée, privée de ministre” porté par les adhérents lors de la convention du syndicat n’a pas échappé à Jean Dubeaupuis – directeur de la DGOS – invité à y intervenir. En attendant une deuxième année, la FHP-MCO est impatiente de prendre connaissance de la Stratégie nationale de santé, réforme structurelle pour les cinq à dix ans à venir, qui sera présentée courant juin par Jean-Marc Ayrault.

Fourmi ou cigale ?
« Dans le monde des hôpitaux comme ailleurs, les investissements mal financés nuisent aux investissements futurs » écrit le journal les Echos. Les hôpitaux ont doublé leurs investissements dans les dix dernières années et sont retoqués aujourd’hui par l’IGF et l’IGAS. “Le surcroît d’investissement a été financé par un recours massif à l’endettement saturant ainsi en partie la possibilité de recours à l’emprunt pour les investissements à venir” résument les deux inspections. Deux nouvelles lignes de credit sont ouvertes : 4,5 milliards par la Banque européenne d’investissement et 20 milliards sur 5 ans par la Caisse des dépôts et consignations. Les banques, très frileuses ont diminué leurs financements de 60%.

Les déchets, c’est pas automatique !
Plus malin que gérer durablement les déchets, c’est en limiter la production. Du simple bon sens. Rdv le 27 juin pour élaborer votre politique de prévention déchets : journée thématique organisée par le C2DS à Paris ( présentation des enjeux et règlementation mais surtout étude de cas et échanges pratico-pratiques). Vous pouvez aussi commencer simplement par mieux trier vos DASRI : la clinique Pasteur à Toulouse économise 60 000 euros/an grâce à un tri qui réduit de 240 à 120 tonnes la production de DASRI. Alerte aux gros producteurs de biodéchets et d’huiles alimentaires : vous avez jusqu’en 2016 pour mettre en place une « collecte séparée ». Seront ensuite soumis à partir de 2016, les petits producteurs (10 t de biodéchets / 60 l huile alimentaire /an). A savoir plus globalement : la Directive cadre européenne sur les déchets invite depuis 2008 les états membres à agir selon 5 axes : d’abord prévenir (dont réemployer – je fais don de mes chaises au centre de loisir voisin) ;  préparer (pour réutiliser – je confie un ou plusieurs déchets à un prestataire déchets) ; recycler (matière comme le plastique et organique comme le compostage) ; valoriser (incinérer avec récupération d’énergie) ; éliminer, le moins vertueux ! (incinérer sans récupération d’énergie).