« No signal »

Sans préavis, le gouvernement grec éteignait les chaînes publiques de télévision. Une décision nationale grave sous pression européenne. C’est vers l’Europe que nous avons poussé notre meilleur pion avec la demande d’ouverture d’une enquête formelle contre la France pour distortion de concurrence et financement discriminatoire au détriment des cliniques et hopitaux privés. Lorsque notre gouvernement reste sourd aux 7 milliards d’euros d’économies attendues de la convergence tarifaire, et aveugle devant l’attachement profond des Francais à la pluralité de notre système hospitalier public et privé, ses responsabilités et obligations européennes le ramèneront, nous l’espérons, vers la raison. Cela ne nous épargne en rien de balayer devant nos portes. Faudrait-il encore que chacun se livre à l’exercice. Combien ça coûte ? Les décideurs de notre pays doivent connaître le prix de la santé et les Français plébiscitaient encore récemment dans un sondage IFOP leur préférence à une diminution du coût de la santé afin de diminuer les cotisations sociales (et non l’inverse). Alors tolérance zéro pour les hôpitaux publics et les Espic qui rechignent à entrer dans le projet de facturation individuelle des établissements de santé (FIDES). Tolérance zéro pour les mutuelles qui ont obtenu deux années supplémentaires d’opacité de leurs comptes et qui colonisent nos établissements territoire par territoire. Enfin, allergie avec complication, lorsque ces mêmes acteurs qui font le beau temps mais surtout la pluie, annoncent la météo, prédisent l’orage et donnent des leçons à ceux qui doivent fournir les parapluies ! N’attendons pas, comme en Grèce, que l’information disparaisse avec les chaînes, pour en France, informer et faire toute la transparence.

Lamine GHARBI
Président du syndicat national FHP-MCO

 

Ils sont réélus à la présidence des FHP région !
Région Limousin : bravo à Isabelle Bielli-Nadeau, directrice depuis 2006 de la clinique des Cèdres à Brive et avocate spécialisée en droit des affaires et spécialiste en droit de la santé.Région Normandie : bravo à Dr Dominique Poels, chirurgien et président de la Clinique de l’Europe à Rouen, du Centre rouennais de SSR Méridienne et de la Clinique d’Yvetot, et à Patrick Merlin, DG de la Polyclinique du Cotentin, tous deux respectivement réélus présidents pour la Haute-Normandie et la Basse-Normandie.

Une conjoncture qui plombe les comptes !
Le Haut Conseil du Financement de la Protection Sociale remettait au Premier ministre un rapport présentant des pistes de réforme du financement de la protection sociale. Parmi les mesures évoquées, une augmentation de la CSG qui ferait davantage peser ce financement sur les ménages plutôt que sur les entreprises qui veulent alléger le coût du travail. Le temps presse : le déficit de la Sécu devrait atteindre 14,3 milliards d’euros cette année (2,9 milliards de plus que ce que prévoyait le Budget 2013). Une différence expliquée par des recettes moins importantes que prévues en raison de la conjoncture économique.

Des infections nosocomiales stables mais importantes
Un patient hospitalisé sur 20 présente une ou plusieurs infections nosocomiales, selon l’enquête menée en 2012 avec les CCLIN dans 1.938 établissements de santé. Elle visait à mesurer, un jour donné, le nombre de patients infectés, à recenser ces infections par type d’établissement, de service, de site infectieux et de micro-organisme en cause, et à décrire les traitements anti-infectieux prescrits. Des données ont été collectées auprès de 300.330 patients. Environ 3 infections sur 4 étaient contractées dans l’établissement réalisant l’enquête, et donc 1 sur 4 était importée d’un autre établissement. Les trois micro-organismes les plus fréquemment responsables d’une infection nosocomiale étaient Escherichia coli, Staphylococcus aureus et Pseudomonas aeruginosa.

Baisser le coût de la santé pour baisser les cotisations
Selon une enquête réalisée par l’IFOP et Ernst & Young à la demande du magazine Acteurs publics, seuls 35% des personnes interrogées estiment que les sommes annuellement consacrées par la France à la politique de santé sont utilisées de façon efficace, une tendance davantage marquée dans les zones rurales. Les interviewés priorisent 4 points : l’amélioration de l’accès aux soins sur l’ensemble du territoire, la diminution des coûts de santé afin de baisser les cotisations, une meilleure coordination entre hôpitaux et médecine de ville, une amélioration de la prévention. Enfin, pour les personnes interrogées, les acteurs les plus susceptibles de moderniser le système sont largement en tête les professionnels de santé, puis les mutuelles et les assurances, l’Etat et enfin les collectivités locales. A retenir, les Français priorisent la diminution du coût de la santé afin de baisser les cotisations sociales, plutôt que l’inverse.

Mutualité Française, en avant toute !
La Mutualité Française redynamise son dispositif conventionnement hospitalier mutualiste « avec l’objectif d’approcher plus de 1.000 établissements. Près de 400 conventions ont déjà été signées, à 60% dans le secteur public et 40% dans le privé. Avec 400 conventions signées, 42% des séjours en établissement hospitalier sont conventionnés en France« , indique la Mutualité. Elle ajoute que 80% des Français couverts par une mutuelle, soit 30 millions de personnes, sont potentiellement concernés par le dispositif. La Mutualité ne signe de conventions qu’avec des établissements « qui répondent à la démarche de certification initiée par la HAS » et « qui obtiennent des résultats probants en matière de lutte contre les infections nosocomiales ». Elle étudie ensuite les niveaux de facturation dans sept domaines: cataracte, coloscopie du tube digestif, prothèse totale de hanche, prothèse totale de genou, canal carpien, chirurgie de l’hypertrophie de la prostate et accouchement par voie basse. Elle constate sur ces actes un seuil régional, et retient uniquement les établissements dans lesquels au moins la moitié des praticiens ont des tarifs inférieurs ou égaux à ce seuil. Par ailleurs, la mutualité s’intéresse aux prestations de chambres individuelles : des CH ont baissé le prix de leurs chambres individuelles de 7 à 20 % en région Est.

Campagne « Two For Ten© »
Rejoignez les établissements signataires de la campagne d’engagement volontaire « Two For Ten© » portée par le C2DS et Primum non nocere, le pôle d’expertise du Comité. Un engagement mesuré et progressif de 10 attitudes responsables qui vise à réduire de 2 % par an la production de gaz à effet de serre, et ainsi répondre aux objectifs du protocole de Kyoto. La campagne « Two For Ten© », l’école du pragmatisme !  Lien pour signer la campagne http://www.primum-non-nocere.fr/services/TFT-Primum-C2DS.pdf