Privés de ministre !

Il ne suffit pas de dire tout bas ce que nous pensons tous, mais bien de l’exprimer haut et fort, d’une seule voix : nous sommes privés de ministre ! Ce message faisait l’objet d’une pleine page dans Le Monde publiée avant-hier. Les prises de parole syndicales ne sont jamais aisées et sont encore davantage contraintes dans les territoires. C’est bien au bureau national de votre syndicat, et en votre nom, d’adresser ce message fort à notre ministre. Entrepreneurs forcenés, libéraux, nous n’avons pas besoin d’une figure d’autorité pour agir. Mais acteurs à part entière du système de santé, nous sommes en droit d’attendre des personnes et des administrations en charge de la gestion de notre pays le partage de notre objectif T.E.R.R.E – Transparence des droits et devoirs de chacun, professionnels et tutelles ! Equité de traitement des professionnels de santé ! Reconnaissance de notre capacité à être un acteur de santé publique à part entière ! Respect des femmes et des hommes qui œuvrent quotidiennement dans nos structures en ne les ignorant pas ! Evaluation des politiques de santé publiques et médico-économiques ! Autant de valeurs dont l’État est garant et sur lesquelles chaque citoyen attend des signaux. À la disgrâce, nous optons sans hésiter pour la bataille. Nous ne cherchons pas des ennemis mais des interlocuteurs car nous avons des propositions à avancer… mais à qui ?

Au boycott de la Ministre, s’ajoute celui des parlementaires. La loi Le Roux relative à la création des réseaux de soins mutualistes redessine le paysage sanitaire selon les cahiers des charges propres aux mutuelles qui échappent à toutes les instances de régulation publiques. Elle se fait dans le dos des professionnels de santé. Des preuves ? Seuls les opticiens et dentistes, aux côtés des nombreux lobbyistes des organismes complémentaires, étaient auditionnés par les députés fin 2012. Au Sénat hier, aucun professionnel de santé n’était invité mais seuls les bénéficiaires de la loi s’exprimaient. Un déni de démocratie ! Sur ce sujet, c’est avec nos amis praticiens libéraux, que nous nous sommes exprimés également dans la presse. Jouissons de cette liberté d’expression bien réelle dans notre pays. Nous sommes juste en train de faire nos gammes !

Lamine GHARBI
Président du syndicat national FHP-MCO

 

La FHP-MCO dans les médias
Cette semaine la presse s’est faite l’écho des actions de notre syndicat…. Autour de l’événement de la page publiée dans le Journal Le Monde.
Revue de presse à télécharger

La FHF rencontrait le Président François Hollande
C’est au tour de Marisol Touraine d’être boycottée et ce par son Président. C’est sans sa ministre de la santé que le Président Hollande rencontrait Frédéric Valletoux, Président de la FHF, première dans l’histoire de la fédération. L’entretien était consacré aux incompréhensions ressenties par l’ensemble de la communauté hospitalière et médico-sociale du service public et aux moyens de « retrouver le chemin de la confiance avec l’ensemble des professionnels ». Le chef de l’État « était très à l’écoute, m’a posé beaucoup de questions précises », raconte F. Valletoux, « Il s’est montré sensible à la nécessité de clarifier le message politique vis-à-vis du monde hospitalier et du secteur de la santé. Il est conscient qu’il faut être plus clair sur la stratégie ».

Mieux vous connaître pour mieux vous défendre
Comme tous les ans, la FHP sollicite ses adhérents pour l’élaboration du rapport de branche.
 Nous vous rappelons que ce rapport est une obligation légale, dans le cadre de la négociation annuelle sur les salaires au niveau de la branche que nous menons chaque année avec les organisations syndicales de salariés. Il permet ainsi d’avoir une connaissance la plus précise possible des pratiques de vos établissements en matière sociale (contrats, âges des salariés, rémunérations, durée du travail…) En outre, ce rapport de branche nous sert également de support vis-à-vis des pouvoirs publics et de nos différents interlocuteurs. Disponible sur le site Internet de la FHP, rubrique « Social » onglet « Rapport de branche ». rapport-branche.fhp.fr

États Généraux du Rein
« Rappelons que l’objectif est d’établir un état des lieux consensuel et de faire émerger des propositions d’amélioration de la qualité des soins et de la vie des malades. » Ces EGR constituent la séance finale de 18 mois de travaux. Cette démarche a été lancée par notamment RENALOO avec comme rapporteur général, Alain Coulomb.

Cinq axes de travail repris dans le rapport (http://www.renaloo.com) ont été présentés :
Axe 1 : orientation, information, accompagnement
Axe 2 : priorité à la greffe
Axe 3 : parcours de soins, parcours de vie
Axe 4 : prévenir, ralentir la progression, améliorer les connaissances
Axe 5 : améliorer la vie des malades

Ce rapport des EGR a été remis à la Ministre qui a précisé que cette démarche (vous) « a permis de formuler des propositions concrètes qui correspondent à la stratégie nationale de santé. Je demande ainsi à la Haute Autorité de Santé de poursuivre ses travaux en ce sens, dans le cadre de l’élaboration du parcours de soins des patients en ALD pour insuffisance rénale chronique terminale. » a-t-elle expliqué. « Il est de ma responsabilité de renforcer la démocratie sanitaire. il s’agit aujourd’hui de lui donner un nouvel élan. J’ai donc fait le choix d’allouer 5 millions d’euros supplémentaires à la démocratie sanitaire en 2013. » conclut-elle. (http://www.social-sante.gouv.fr)

Des ARS juge et partie
La coexistence de différentes compétences au sein des ARS n’est pas forcément saine en termes de régulation, a estimé Frédéric van Roekeghem, directeur général de la CNAMTS, lors de son audition par la Mission d’évaluation et de contrôle de la sécurité sociale (MECSS) du Sénat. « Nous continuons de nous interroger sur la coexistence au sein d’un même organisme, en l’espèce les ARS, de plusieurs compétences qu’il peut être malaisé de réunir, comme la tutelle des établissements et la responsabilité du contrôle. Cette situation n’est pas nécessairement saine en termes de régulation », a-t-il commenté. Par ailleurs, il a justifié l’impression de résistance donnée par l’assurance maladie face à la création des ARS de vouloir, en substance, préserver ses prérogatives en matière de gestion du risque en privilégiant son propre réseau et limitant l’accès aux systèmes d’information et aux outils de travail de l’Assurance Maladie.

La CFDT en tête
Elle caracole en tête des organisations syndicales reconnues représentatives dans la convention collective de l’hospitalisation privée. Sont reconnues par ailleurs et pèsent respectivement : la CFDT 40,07%, la CGT 31,97%, FO 18,23%, la CFTC 7,70% et la CFE-CGC 2,03%.

Une nouvelle plateforme de signalement des violences
Les signalements de violences faits par les établissements de santé ont presque doublé en 2012 (11.344 en 2012, contre 5.760 en 2011 dans 352 établissements, contre 337 en 2011), mais cela tient largement à la mise en place d’une nouvelle plateforme lancée en janvier 2012 et à son utilisation par davantage d’établissements, comme le montre le rapport 2012 de l’Observatoire des violences en milieu de santé (ONVS). La nouvelle plateforme permet aux établissements de procéder aux signalements « au fil de l’eau », alors qu’ils les saisissaient auparavant en une fois, de manière moins exhaustive. Au total, 12% des établissements sanitaires, publics ou privés, ont utilisé la plateforme, mais cette proportion grimpe à 30% des hôpitaux publics (qui réalisent 92% des signalements dont un quart à l’AP-HP), 42% des CHU et 43% des hôpitaux psychiatriques. La plupart des victimes (84%) sont des membres du personnel (92% de soignants), et 10% sont des patients. Les auteurs des atteintes aux personnes sont à 78% des patients, à 13% des visiteurs, à 4% des membres du personnel et à 5% d’autres personnes. Le ministère ne souhaite pas rendre obligatoire la déclaration des violences car cela pourrait même être contre-productif.

Mieux vaut choisir le lundi pour se faire opérer
Des chercheurs anglais de l’Imperial College de Londres ont suivi les résultats de 4,1 millions d’interventions chirurgicales entre 2008 et 2011. Le risque de décès augmente au fur et à mesure que la semaine avance, jusqu’à plus de 82% le week-end…

Les questions juridiques les plus fréquemment posées
C’est l’objet d’un guide pratique édité par la MACSF dans lequel sont recensées les interrogations juridiques des professionnels de santé : les aides-soignantes, les anesthésistes, les IDE, les médecins généralistes et médecins du travail, les ophtalmologistes, les rééducateurs, les radiologues et les sages-femmes.

Haro sur le BPA
Des perturbateurs endocriniens tels que le bisphénol A (BPA) sont présents dans les dispositifs médicaux : tubulures, tubes et membranes de dialyse, incubateurs en néonatologie ou encore résines dentaires, mais aussi dans les contenants alimentaires. Une interdiction, selon une loi adoptée en décembre 2012, sera généralisée à l’ensemble des contenants alimentaires en 2015 en France. Une proposition de la Commission Européenne pour la régulation des dispositifs médicaux est en cours d’examen et comprend des amendements visant à réduire l’exposition des patients, soignants et manipulateurs à ces substances dangereuses.