Arracher des mini succès !

Il y a les grandes batailles, celles de l’équité, de la reconnaissance de notre secteur, du tarif unique et il y a les petits combats, dont les victoires nous rendent aussi la vie plus facile. Bannir les normes inutiles est de ceux-ci ! Début 2013, le Premier ministre ouvrait la chasse aux normes absurdes, visant la simplification en toutes occasions, selon le principe “d’une norme créée = une norme supprimée” doublé d’une évaluation de l’efficacité des normes actuelles ou de leur impact pour les futures. Dans notre secteur, pas d’inquiétude, nous sommes certains de faire carton plein ! Notre première cible a été la suppression de la double démarche version papier et électronique de facturation aux organismes d’assurance maladie, en privilégiant les supports électroniques. Alors que l’article R161-40 CSS permet le « ou », la réalité des faits nous impose le « et ». Sans présager de l’issue de notre démarche, réjouissons-nous des mini succès accessibles à l’instar de celui-ci, que nous allons traquer durant l’été et sur lesquels nous allons nous aiguiser les dents pour le PLFSS 2014 imminent.

Lamine GHARBI
Président du syndicat national FHP-MCO

 

François Hollande veut un hôpital exemplaire
Le Président a réaffirmé que l’hôpital « était une communauté humaine, pas une entreprise (…) C’est une collectivité de travail avec ses exigences, ses performances mais avec ses personnels, ses cultures professionnelles, ses contraintes et les risques que vous devez assumer » déclarait-il lors de sa visite au CH du Scorff. Il a également rendu « hommage à tous ceux qui se dévouent pour la santé publique », qu’il s’agisse des professionnels de l’hôpital public mais aussi de ceux qui travaillent dans les « établissements [privés] non lucratifs » (Espic) et dans « les cliniques ». « Je ne veux pas opposer les uns par rapport aux autres car c’est l’ensemble du territoire qui a besoin d’avoir tous les services, tous les établissements et tous les professionnels. »Cataracte, prothèse de hanche et canal carpien dans le collimateur de la CNAM
Le rapport annuel de la CNAM, source d’inspiration du gouvernement pour élaborer le PLFSS 2014, décèle des marges d’efficience pour la chirurgie du canal carpien, de la cataracte et la pose de prothèse de hanche. La caisse passe au crible les dépenses de santé remboursées pour y déceler des pistes d’économies. Ses propositions portent en particulier cette année sur les hospitalisations ponctuelles qui concernent 7 millions de patients et progressent de plus de 2 % par an. Elles coûtent à elles seules, 30 milliards d’euros, soit 21 % des dépenses de santé remboursées.- La cataracte est l’acte chirurgical le plus fréquent. En 2012, plus de 700 000 opérations, pour un coût de 1,3 milliard d’euros. L’intervention est nettement plus fréquente en France que dans d’autres pays européens, souligne le rapport. Dans 86 % des cas, l’intervention est faite en ambulatoire. C’est mieux qu’autrefois, mais pas assez alors qu‘aux Pays-Bas, au Royaume-Uni, ou en Espagne, plus de 96 % des opérations de la cataracte sont réalisées en ambulatoire. De plus, les tarifs facturés par les cliniques et les hôpitaux sont trop élevés : 1 289 euros en moyenne, 25 % de plus qu’en Allemagne ou en Angleterre.

– Les poses de prothèses de hanche. 100 000 prothèses l’an dernier, pour un coût de 1,1 milliard d’euros. Les tarifs sont comparables à ceux de l’Allemagne et du Royaume-Uni, mais les prothèses sont « plus chères » (plus de 2 000 euros en moyenne).

– Les opérations du canal carpien ont été multipliées par quatre depuis 1990 et se sont ensuite stabilisées à un niveau élevé. La fréquence de l’opération varie dans un rapport de un à cinq d’un département à l’autre, de même que la prescription de séances de kiné. Enfin, la durée des arrêts de travail après l’intervention est en moyenne de 51 jours, c’est-à-dire 10 jours de plus que les recommandations de la HAS.

Diatribe contre les ARS
Un sujet fédérateur, s’il en est, entre les professionnels de santé de tous bords. Dans une lettre ouverte publiée dans le journal Le Monde, c’est en ces termes que le président de la FHF décrit les ARS : « En quelques mois d’existence, ces agences se sont positionnées en tutelles tatillonnes, bureaucratiques, peu au fait des réalités de terrain, mais convaincues de pouvoir faire mieux que les acteurs (…) L’édification progressive d’un système infantilisant pourrait ne pas se prêter à d’autres commentaires si elle n’avait pas pour conséquence une perte de réactivité pour les hôpitaux publics et, en définitive, une perte d’efficience pour l’ensemble du système de santé. Cette voie, c’est malheureusement celle à laquelle la France semble tourner le dos, dans un vieux réflexe jacobin, selon lequel les affaires sont bien trop sérieuses pour être confiées aux responsables de terrain ».

La santé, créatrice d’emploi
Infirmiers, aides-soignants, ambulanciers, dentistes, sages-femmes, manipulateurs radio… en tout, ce seront plus de 200 000 postes à pourvoir, sans compter les 5 000 directeurs d’hôpital qui partiront à la retraite d’ici cinq ans. Mais la santé va aussi être amenée à créer de nouveaux métiers. Ingénieurs en organisation, infirmières de liaison et experts en coordination des soins devraient investir le champ de la santé ainsi que tous les emplois à imaginer autour de la dépendance et l’animation au sein des maisons de retraite, qui vont offrir des perspectives de reconversion intéressantes. Par ailleurs, selon différentes enquêtes récentes, une personne sur cinq sera obèse en France en 2020, promettant un bel avenir aux coachs nutritionnels et diététiciens. De nouveaux métiers de l’activité physique, intermédiaires entre les métiers de la rééducation et ceux de l’encadrement sportif, seront aussi amenés à se développer. Parmi les fonctions à inventer pour créer du lien et résoudre les problèmes de santé publique, la prévention est promise à un bel avenir. Les postes d’ergonomes, toxicologues, psychologues ou encore formateurs spécialisés figurent parmi ceux qui devraient se développer le plus rapidement. Enfin, l’imagerie médicale, la robotique ou l’architecture des systèmes d’information hospitaliers révolutionnent le monde du soin. Les ingénieurs en informatique décisionnelle de la santé, les ingénieurs cliniques, les ingénieurs en systèmes embarqués et télémédecine et les managers « data santé » investissent la médecine en ville comme à l’hôpital.

Le parcours de soin : objectif majeur de la stratégie nationale
Dans son rapport d’activité 2012, la HAS alloue une place d’honneur à la notion de parcours de soins. C’est parce qu’elle dispose d’un ensemble d’expertises (certification, production de recommandations, gestion des risques, bon usage des médicaments, information patients…), estime-t-elle, qu’elle est à même d’orienter et accompagner l’évolution en cours vers ces parcours autour de trois objectifs : éclairer la décision des acteurs, apporter des supports pour structurer les démarches des professionnels sur le terrain, et donner les moyens d’évaluer les démarches ainsi engagées. Elle précise, par exemple, avoir développé des matrices de maturité, supports d’une démarche collective d’amélioration de l’organisation des soins, traduisant la capacité de ces organisations à délivrer des soins de qualité et à organiser les parcours. Un outil parmi de nombreuses autres productions. Cependant, « aujourd’hui, une étape supplémentaire doit être franchie dans le développement de ces parcours, voire dans leur systématisation« , via une approche systémique, opérationnelle et « transdimensionnelle » intégrant des systèmes d’information, estiment les patrons de la HAS. Marisol Touraine le rappelait encore hier dans un discours, « nous devons organiser les parcours de santé, c’est l’un des objectifs majeurs de la stratégie nationale de santé« .

Élection en Poitou-Charente
Bravo à Dominique Théau, élu président de la FHP Poitou-Charente. A ses côtés : Thierry Dubois et Daniel Mazerolle, vice-présidents, et Marielle Guillaud, trésorière.

Tout savoir sur l’activité de vos voisins !
La version 2013 du guide « HOSCARE » des hôpitaux publics et cliniques privées est disponible sur le site www.hoscare.fr – Il a été établi avec l’intégralité des données ATIH et de l’année 2012. 1 455 établissements publics et privés (MCO) sont présents sur la carte. Très utile pour les patients, il permet aux professionnels une approche stratégique de leur environnement concurrentiel, calculant les taux de fuite, d’attraction, etc.

Ensemble contre les perturbateurs endocriniens
Une large coalition de 27 organisations françaises spécialisées dans les questions de santé environnementale, dont le Ciss, le Lien et le C2DS, ont publié le 18 juin 2013, à la veille de la dernière réunion de la Stratégie Nationale sur les Perturbateurs Endocriniens (SNPE), un appel sous forme de manifeste intitulé « Perturbateurs endocriniens : le temps de l’action » ainsi qu’une pétition publique pour réaffirmer la nécessité d’agir vite et de manière conséquente sur les perturbateurs endocriniens et enjoindre toutes les parties prenantes à adopter des mesures ambitieuses. Vous aussi, soutenez ces actions, signez la pétition.