L’attention à l’usager est l’ADN de l’hospitalisation privée

La concertation républicaine à la FHP-MCO est bien plus qu’un beau concept, c’est une réalité ! Chapeau bas pour les 283 représentants d’usagers qui, sur leur temps, consacrent une journée à accompagner et susciter le changement de notre système de santé hospitalier à l’occasion de notre 4ème congrès des usagers qui se tient aujourd’hui. Nous nous inscrivons ainsi en droite ligne d’une des trois priorités d’action de la Stratégie nationale de santé présentée lundi par notre ministre : le développement des droits des patients. Chez nous, personne ne dit la messe, l’écoute et la parole libre sont reines et ça marche ! Le choix des sujets des débats est issu des questionnaires de satisfaction de l’édition précédente, et validé en réunion préparatoire à laquelle siège une dizaine d’associations. L’Institut Montaigne s’était livré, également avec succès, à cet exercice d’expression citoyenne à l’automne 2012 où 25 citoyens avaient débattu sur l’avenir de notre système de santé et son financement pour produire un avis citoyen. Quelle est l’attention ensuite réservée à cette parole ? Du bénévolat aux missions institutionnalisées, l’importante question du parcours du représentant des usagers, de la diffusion et la prise en compte de cette expression citoyenne est au cœur de nos débats d’aujourd’hui. Comme pour la journée de la femme ou la fête des pères, des grincheux souligneront possiblement que ce n’est pas l’affaire d’un jour. Nous n’avons pas besoin de le rappeler : l’attention au patient est l’ADN de l’hospitalisation privée. Un immense merci à tous les présents aujourd’hui. Nos usagers aiment nos cliniques, écoutons-les !

Lamine GHARBI
Président du syndicat national FHP-MCO

 
La Stratégie nationale de santé repose sur 3 piliers
La Stratégie nationale ou rapport Cordier du nom de son pilote qui donnera lieu à une loi en 2014, était présentée lundi par Marisol Touraine. Elle repose sur 3 piliers :

  • la prévention, avec la mise en place d’un comité interministériel axé sur la jeunesse, les addictions, le cancer, la santé mentale et les personnes âgées,
  • la promotion du parcours de soin et la médecine de parcours,
  • la confirmation des droits des patients.

La FHP-MCO s’inquiète de certaines mesures et des moyens de sa mise en œuvre.

Évaluation médico-économique des produits de santé
La HAS est prête à lancer l’évaluation médico-économique des produits de santé, qui entrera en vigueur début octobre. Sont concernés les produits pour lesquels une reconnaissance ou une confirmation d’une note d’amélioration du service médical rendu (ASMR, pour les médicaments) ou du service attendu (ASA, pour les dispositifs médicaux, DM) majeure (niveau I), importante (II) ou modérée (III) est sollicitée par l’entreprise. En outre, le produit ou la technologie doit avoir ou être « susceptible d’avoir un impact significatif sur les dépenses de l’assurance maladie compte tenu de son incidence sur l’organisation des soins, les pratiques professionnelles ou les conditions de prise en charge des malades et, le cas échéant, de son prix ». Entre 20 et 30 médicaments devraient être concernés chaque année.

Le tiers payant de trop !
Une partie des syndicats de médecins libéraux se sont montrés au mieux sceptiques, au pire très en colère sur l’objectif de généraliser le tiers payant pour les soins délivrés en ville d’ici 2017, annoncé lundi par le gouvernement. Nombreux sont ceux qui précisent que ce projet ne réduira pas le recours aux urgences, ni les violences au sein des cabinets, mais surtout stimulera une consommation des soins et enfin créera une dépendance très importante des médecins à leurs financeurs alors qu’aucune réponse technique des modalités de paiement (Sécu et mutuelles) ne soit précisée.

L’Europe surveille les DM
La Commission européenne a annoncé mardi l’adoption de deux textes renforçant la surveillance des DM, dans le cadre d’une réforme européenne qui a pour objectif de corriger les lacunes mises en évidence par l’affaire des prothèses PIP. Les mesures ciblent les 80 organismes certificateurs officiant dans l’Union européenne précisant les critères auxquels ils doivent satisfaire et les missions leur incombant. Les certificateurs seront tenus de mener des audits « inopinés et aléatoires » et de contrôler, à cette occasion, des « échantillons représentatifs de la production ». Des contrôles doivent également être effectués sur les matières premières. Depuis le début de l’année, à la suite de contrôles, deux organismes certificateurs ont dû suspendre leurs activités.

Lancement de deux nouveaux sites publics d’information
HAS – Un nouveau site Internet pour l’information du public sur la qualité des soins en établissements de santé sera lancé d’ici fin 2013 par la HAS. Il correspond à la disposition de l’article 47 de la LFSS pour 2012 qui a confié à la HAS la mission de coordonner l’élaboration et d’assurer la diffusion au public de l’information sur la qualité des soins dispensés par les établissements. Créé en collaboration avec la DGOS et l’ATIH, ce site regroupe toutes les informations sur la certification, les indicateurs mais aussi les activités des hôpitaux. Ce site évolutif donnera des renseignements géolocalisés et comparatifs. La HAS proposera bientôt, des « repères méthodologiques aux éditeurs de sites Internet en santé et aux internautes pour diffuser ou accéder à une information fiable ». A savoir enfin, la HAS a abandonné le 7 juillet le partenariat conclu avec la fondation Health On the Net (HON) pour une certification des sites Internet en santé.

Ministère – La semaine prochaine le ministère lance un site public d’information sur les médicaments www.medicaments.gouv.fr , complété bientôt d’une application. Cet outil apporte une première réponse à la nécessité d’information sur la santé, un des axes prioritaires de la Stratégie nationale de la santé. Il s’adressera à la fois au grand public et aux professionnels, et se développera au-delà des médicaments, pour « intégrer l’ensemble des éléments de santé » a précisé la ministre. Il comportera notamment « une plateforme territoriale qui permettra, en fonction de sa localisation, de savoir ce que sont les ressources en professionnels, en structures, en établissements de santé », a-t-elle poursuivi. La création de la base de données sur les médicaments répond à l’une des dispositions de la loi relative au renforcement de la sécurité sanitaire du médicament et des produits de santé du 29 décembre 2011.

DP : UFC-Que choisir remonte au créneau
L’association veut peser sur le déroulement du PLFSS 2014 et demande une «redéfinition de la rémunération des médecins » afin de supprimer, à terme, les dépassements, « plafonner immédiatement les dépassements d’honoraires à 40 % du tarif de la sécurité sociale » et fermer l’accès au secteur 2 ! L’UFC a dénoncé une dégradation dans l’accès aux soins tout en reconnaissant la faiblesse de leur échantillonnage et a critiqué la « tartuferie » du contrat d’accès aux soins (CAS). L’entrée en vigueur du CAS, suspendue à sa signature par un nombre suffisant de praticiens, sera examinée jeudi 3 octobre lors d’une réunion entre les syndicats de médecins et l’Assurance maladie.

Une photographie de la pénurie
4 356, c’est le nombre de postes de médecins généralistes et spécialistes à pourvoir actuellement en France, selon les résultats diffusés dans le second baromètre* d’Appel Médical Search. Avec 1 524 offres, les généralistes sont toujours les plus courtisés. Derrière eux, pas de changement, arrivent encore les urgentistes, les anesthésistes-réanimateurs puis les gérontologues.

Conditions de travail dans les métiers de la santé : un rapport à lire
Le réseau Evrest (EVolution et RElation en Santé au Travail) – dispositif de veille et de recherche en santé au travail conçu par des médecins du travail et des chercheurs – a publié récemment un rapport sur les conditions de travail des professionnels du secteur de la santé et de l’action sociale. Cette analyse recense d’une part les difficultés et principales contraintes ressenties par les salariés : horaires irréguliers, pression temporelle, charge physique importante… D’autre part, le rapport met en avant plusieurs points positifs ressentis par les salariés : une entraide suffisante, la possibilité d’apprendre ou encore une certaine marge de manœuvre dans leur pratique professionnelle. Lire le rapport.