Cancer : un bistouri intelligent qui aide au diagnostic

Le monde médical s’enrichit en permanence de nouveautés technologiques qui aident à l’amélioration de la prise en charge des patients. Le dernier-né s’appelle iKnife (pour « couteau intelligent ») et permet de détecter des cellules cancéreuses en quelques secondes. Explications.

Des scientifiques de l’Imperial College de Londres ont développé un incroyable bistouri bourré de technologie lui permettant à la fois d’opérer mais également d’analyser et de diagnostiquer  les tissus opérés en temps réel. Le tout avec une précision proche de 100%.

Le « iKnife », c’est son nom, est basé sur l’électro-chirurgie, une technologie inventée dans les années 1920 et qui est très couramment utilisé de nos jours. Le couteau utilise.

Le « iKnife » peut donc distinguer en quelques secondes les tissus normaux des tumoraux de nombreux organes (sein, foie, cerveau). Le principe est simple : un petit courant électrique crée un peu de vapeur lorsqu’il coupe du tissu humain. Là, un « nez » renifle les particules de cette vapeur pour déterminer si les tissus sont sains ou cancéreux. Ainsi seule la partie cancéreuse est ôtée en épargnant le plus de tissu sain possible. Cela permet d’entrevoir une diminution des rechutes.

De plus ce couteau permet un gain de temps considérable puisque que cette analyse (la spectrométrie de masse) demande normalement 30 minutes durant lesquelles le patient est toujours en salle d’opération.

Apès plus de 300 tests en laboratoire, des essais sur 81 patients en situation réelle ont démontré que le « diagnostic du iKnife est particulièrement précis » et qu’il est « assez fiable pour une large utilisation dans les salles d’opération », affirme l’étude parue dans le journal américain Science Translational Medecine.

Les chercheurs à l’origine de « couteau-suisse » chirurgical envisagent de nombreuses applications à leur invention. Ainsi en plus de la chirurgie des cancers, ce bistouri du futur pourrait aider au diagnostic d’autres pathologies.

Point négatif : le coût de l’appareil intelligent. Il faudra compter plus de 280.000 euros pour s’équiper. Vaut mieux donc encore attendre plus de recherches sur l’objet avant de le considérer comme un bon investissement pour les établissements de soins.

Dans l’attente de ces tests complémentaires, le « iKnife » n’est pas encore disponible à la vente et ne devrait pas être mis sur le marché avant au moins un an.

Découvrez le « iKnife » en vidéo : http://live.wsj.com/video/iknife-can-detect-cancer/697ECAE0-19E0-4BE0-9F24-0CBF4AEDF342.html#!697ECAE0-19E0-4BE0-9F24-0CBF4AEDF342