Frédérique Gama, Présidente FHP-Rhône-Alpes et directrice de la Clinique Charcot à Sainte Foy-lès-Lyon
Où en est l’hospitalisation privée en Rhône-Alpes ?
Depuis deux ans, la Région Rhône-Alpes a beaucoup progressé dans sa relation avec les tutelles, sur les informations qu’elles communiquent notamment. Nous avons été l’une des premières régions à obtenir les sommes distribuées par fédération et, depuis cette année, par établissement entre les MIG et les AC ; également l’une des premières à avoir pu obtenir les plans de retour à l’équilibre. Cette transparence sur les sommes allouées nous donne une qualité de travail indéniable pour rééquilibrer dans le temps les sommes octroyées entre le public et le privé. De plus, nous avons gagné en crédibilité puisque nous avons participé à plusieurs tables rondes avec l’ARS au cours desquelles nous avons pu étayer notre point de vue juridique et pratique. Ceci nous vaut désormais d’être un interlocuteur de référence en matière de réflexion pour faire évoluer le SROS, le CPOM et toutes les annexes qui en découlent. Nous avons également négocié un très bon contrat d’objectifs et moyens, avec des objectifs plutôt raisonnables et peu contraignants pour les établissements. Sinon, dernièrement, nous sommes montés au créneau lors de la grève des stagiaires infirmiers puisque nous étions solidaires de la démarche nationale, sans défaillance interne de ceux qui avaient adhéré au mouvement, et les premiers et à faire la une des journaux y compris télévisés.
Quels sont vos chevaux de bataille actuellement ?
Nous avons bien entendu aussi des dossiers plus complexes qui demandent beaucoup de ténacité et d’énergie comme, par exemple, la cardiologie ou la cancérologie dont certaines autorisations sont remises en cause. Ceci sera sans aucun doute notre chantier pour l’année à venir. Il faut rester très vigilant sur ces sujets, notamment la cardiologie. Sinon, nous allons nous attaquer au financement des MIG et des AC, aussi nous serons très attentifs à la communication qui sera faite au niveau national pour vérifier la bonne application sur le plan régional afin d’obtenir au final un certain nombre de financements pour le secteur privé.
Quelle est, selon vous, votre force ?
L’un des atouts principaux de notre région est de partager beaucoup avec l’ensemble de nos adhérents, qu’ils soient MCO, SSR ou psy. À l’échelon régional nous essayons d’avoir une attitude commune et un certain consensus, notamment vis-à-vis des tutelles. Nous nous réunissons souvent, partageons autant que faire se peut les informations, relisons ensemble les courriers destinés à l’ARS. Cela nous permet de parler d’une voix et chacun sait que l’union fait la force.