Maxime Carlier, directeur HP Saint-Martin à Caen, président de la FHP Basse-Normandie.
Vous avez été élu le 16 mai à la présidence de la FHP Basse-Normandie. Félicitations ! Qu’est-ce qui vous a poussé à vous engager dans ce travail syndical?
J’étais déjà engagé dans un travail syndical, en tant qu’administrateur de la FHP-MCO et vice-président de région depuis 3 ans. On prend goût au débat ! Pour moi, c’est l’occasion d’approfondir la connaissance de notre métier, de réunir des idées, de développer des stratégies d’argumentation. Notre secteur est très contraint, les marges de manœuvres sont réduites, mais il est toujours important de tout faire pour les mettre en œuvre.
Quel est votre parcours ?
Je n’ai pas du tout commencé ma vie professionnelle dans la santé, mais dans l’industrie automobile ! Je suis ingénieur de formation et j’ai travaillé pendant 6 ans à des postes de direction équivalents. J’ai obliqué vers la santé il y a huit ans. Il y a évidemment de grandes différences : nous travaillons pour des patients, au service de la santé, avec des tutelles qui déterminent le cadre de notre activité et ses aspects qualitatifs, un seul client payeur, la sécurité sociale, et des partenaires et acteurs, les praticiens. Cependant, il y aussi des parallèles : le développement stratégique, les axes de croissance, la construction de projet comme une unité de chirurgie ambulatoire plus fluide, unité de douleur thoracique, ou la création ad hoc d’un centre de la main. La réflexion sur la fluidité des process, pour gagner du temps et de l’efficacité est la même. Nous nous efforçons de respecter les directives du ministère de la Santé : il y a trois ans, nos taux de chirurgie ambulatoire étaient d’environ 35 %. Aujourd’hui, nous plafonnons à 54 %. Depuis huit ans, nous nous battons pour assurer la qualité des soins, avec une logique tarifaire négative et des équipes exigeantes et passionnées.
Quelles sont les spécificités de la région Basse-Normandie ?
L’offre de santé à Caen et ses alentours est importante, mais la région est marquée par de véritables déserts médicaux dans ses parties rurales. Il est important pour nous d’y défendre les valeurs de l’hospitalisation privée. Nous assurons une mission de service public par la prise des urgences, nous réalisons plus de 50 % de l’activité de chirurgie et près de 60 % de la chirurgie ambulatoire, nous sommes des acteurs à part entière du paysage sanitaire de la santé en Basse-Normandie. Il est important de nous faire entendre et de nous faire reconnaître, pour pérenniser l’activité des établissements de santé. Et des économies, nous en faisons ! De toutes façons, dans notre secteur, un établissement qui n’assure pas son équilibre financier est voué à disparaître. Pour mieux soutenir le secteur privé de Basse-Normandie, je n’ai pas l’intention de travailler seul. Je peux compter sur toute mon équipe, mes deux vice-présidents, au service de toutes les spécialités.