Peu connu encore du grand public, et plus communément appelé « sang de cordon » – puisque prélevé dans le cordon ombilical et issu du sang placentaire – la France est aujourd’hui pionnière et leader de la greffe de sang placentaire, précieux réservoir de cellules souches.
Quid du sang placentaire ?
Prélevé dans les minutes qui suivent l’accouchement – lorsque le cordon ombilical vient d’être coupé et que le placenta est encore dans l’utérus – le prélèvement (autorisé en amont par la maman) est indolore et sans danger.
Le sang de cordon contient des cellules souches hématopoïétiques, qui siègent habituellement dans la moelle osseuse et produisent toute la vie durant des cellules sanguines, ce qui représente un grand intérêt thérapeutique. Une fois recueilli, le sang de cordon est analysé, et s’il répond aux critères prédéfinis il devient un greffon de cellules souches hématopoïétiques. Chaque greffon est congelé et conservé dans un établissement autorisé.
Parce qu’il contient moins de cellules souches qu’un don de moelle osseuse, la greffe de sang de cordon était prioritairement utilisée sur les jeunes enfants, pour lesquels les quantités de cellules souches n’ont pas besoin d’être très importantes. Mais depuis quelques années, elle est également proposée aux adultes dans le traitement de certaines leucémies, lymphomes ou drépanocytoses sur la base d’une double greffe de sang de cordon.
Avantages et limites de la greffe
Injectées par voie intraveineuse à un patient dont le système de production de cellules sanguines, malade, a été préalablement détruit, ces cellules souches du sang placentaire vont spontanément se loger à leur place (dans la moelle osseuse) et générer les cellules sanguines nécessaires à l’organisme.
Parce qu’il exige une moindre compatibilité entre donneur et receveur que la moelle osseuse, et parce qu’il a été montré que l’on pouvait greffer deux sang placentaires à un individu pour augmenter le nombre de cellules injectées, la demande de la part des prescripteurs ne cesse de croître.
De plus, le principe de conservation de greffons de sang placentaire permet une mise à disposition rapide.
En revanche, la richesse des greffons en cellules souches hématopoïétiques est souvent faible et peut entrainer – en particulier chez l’adulte – un retard de prise de greffe, avec son cortège de complications inhérentes à une aplasie prolongée.
De plus, la reconstitution du système immunitaire des patients receveurs de telles greffes est plus lente qu’avec un greffon provenant d’un donneur adulte, ce qui expose le patient à des risques infectieux durables.
Parcours du don
Un maillage de maternités françaises
54 maternités partenaires du Réseau Français de Sang Placentaire proposent aujourd’hui le prélèvement de sang de cordon en France.
Pour plus de renseignements :
Plaquette de renseignements de l’Agence de la Biomédecine
http://www.dondesangdecordon.fr/