Plus de 120 personnes réunies pour parler IFAQ

Nous étions nombreux à la journée thématique de la FHP-MCO pour comprendre dans le détail les mécanismes du dispositif IFAQ. Pas étonnant, puisque les résultats de l’expérimentation « IFAQ 1 » viennent de tomber et ils sont encourageants : sur les 93 établissements expérimentateurs retenus pour une rémunération, 45 sont privés. Une preuve de l’excellence et des efforts constants pour améliorer la qualité de la prise en charge des patients dans nos établissements. Une seconde expérimentation est en cours et la généralisation du dispositif est prévue pour 2016.
IFAQ, c’est la reconnaissance du principe d’un financement à la qualité, soutenu depuis des années par la FHP-MCO. Le chemin parcouru pour y arriver est considérable, tant sur la méthodologie, puisque les fédérations hospitalières ont été associées dès le départ à la construction du modèle, que sur la philosophie, puisqu’il s’agit d’un financement de type promotionnel qui récompense les meilleurs établissements ou ceux qui ont le plus progressé. IFAQ ne s’intéresse pas aux mauvais mais aux meilleurs, ce qui tire tous les établissements vers le haut. À nous maintenant de nous approprier le modèle.

 

 

 

 

 

 

Ségolène Benhamou
Présidente du syndicat national FHP-MCO

Journée IFAQ organisée par la FHP-MCO le 29.01.2015.
Ségolène Benhamou, présidente de la FHP-MCO, Félix Faucon, chef de service de la DGOS

SPH, concertons
« Enfumage » pour certains, mais surtout « négociation » pour les autres, toutes les parties – syndicats de médecins, CNOM, FHP et ministère – étaient présentes ce lundi pour la première réunion de travail sur le service public hospitalier (SPH). Deux autres rdv sont programmés les 12 et 19 février. Un premier acquis : afficher, cliniques et médecins, des intérêts interdépendants et soudés face au ministère.

Gestion toxique
Une enveloppe d’aide d’un montant de 100 millions d’euros est allouée aux hôpitaux pour sécuriser les contrats des emprunts toxiques contractés. « Cela correspond à une augmentation de 1,5 % des tarifs en MCO ! » dénonce Lamine Gharbi lors de son audition mardi auprès de la Mission d’évaluation et de contrôle de la sécurité sociale (MECSS).

Vers une pharmacovigilance active et moderne
Les Académies des sciences, de médecine et de pharmacie lançaient le 20 janvier un appel à la reconnaissance de la culture du médicament. Elles préconisent de mettre en place une pharmacovigilance clinique plus orientée sur le patient. Elles prévoient de décrire l’usage et l’impact des dix classes pharmaco-thérapeutiques les plus utilisées en France pour débusquer l’usage inapproprié des médicaments. Elles revendiquent l’enseignement d’une vraie culture du médicament auprès des professionnels comme des patients. Elles souhaitent enfin faire entendre une parole indépendante pour répondre aux inquiétudes.

Une gestion responsable des DM
Les DM pèsent entre 800 000 et 2 millions et leurs remboursements s’élèvent à 13,4 milliards d’euros, dont 5,8 milliards pris en charge par l’Assurance maladie. Un poids suffisant pour que le Conseil économique, social et environnemental (Cese) s’intéresse au sujet et appelle à « des mesures d’amélioration de la qualité et de sécurité », avec notamment les recommandations suivantes : une prise en charge fondée sur l’amélioration du service attendu dont doit dépendre le remboursement, repenser le financement de l’innovation, améliorer la traçabilité de la fabrication à l’usage, renforcer l’exigence d’essais cliniques préalables ou de simulations, refondre la classification européenne, et investir dans l’innovation génératrice d’emploi.

Les académiciens se rappellent à la mémoire de la ministre
L’Académie nationale de chirurgie renouvelle à la ministre ses inquiétudes quant au projet de loi de santé : « l’accès actuel aux soins risque d’être fortement pénalisé par les conséquences de plusieurs des mesures proposées ». Elle rappelle que « donner l’exclusivité (des urgences, NDLR), au secteur public aboutira à accentuer l’engorgement actuel des services d’urgences aux dépens des patients » souligne t’elle. L’Académie reste très prudente sur le TPG soulignant l’absence de responsabilisation par « une quotepart personnelle pour les soins ». Quant au pouvoir des ARS de renouvellement des autorisations d’équipements lourds et de traitement de certaines affections coûteuses, il « complique la planification de l’organisation des soins lourds dans le secteur privé mais également par ricochet dans le secteur public« . L’Académie regrette enfin l’absence de précision sur la préservation du secret médical et la gestion des données dans la base de données médico-sociales prévue.

L’ANAP s’engage pour un développement durable
« Le DD ne doit pas être un complément d’âme mais fait désormais partie intégrante de notre coeur de métier« , indiquait Laurent Setton, haut fonctionnaire au développement durable au ministère des Affaires Sociales et de la Santé, en introduction de la première journée ANAP le 22 janvier, dédiée à la responsabilité sociétale des établissements de santé et médico-sociaux.  Pour Yvan Saumet, PDG de la Polyclinique de Blois, premier établissement de santé en France à avoir été évalué IFAQ 26000, et qui représentait l’hospitalisation privée à la table ronde sur la gouvernance : « Il ressort clairement que le développement durable est bien au cœur des préoccupations des directions des établissements de santé aujourd’hui. Les professionnels de santé sont attentifs à ce que les mesures mises en œuvre pour soigner ne produisent pas l’effet inverse. Le développement durable est accessible à tous et sa mise en pratique peut démarrer par de petites actions, mais aussi, il a la capacité de fédérer les acteurs en interne, chacun pouvant trouver l’engagement qui lui convient. » Le C2DS, également intervenant, a rappelé deux grands principes : sans indicateurs, pas d’amélioration et sans visibilité, pas d’avancées.