Le combat mené par notre secteur fin 2014 n’aura pas été vain : les avancées obtenues sur le Service Public Hospitalier (SPH) ont bien été reprises par deux amendements déposés par le gouvernement et essentiels pour notre avenir. Ils réintroduisent dans la loi d’une part, une absence de lien entre appartenance au SPH et autorisation et, d’autre part, une association de fait (et non appartenance) au SPH pour les établissements privés disposant d’un service d’urgence. Examinés et acceptés dans leur recevabilité par la commission des affaires sociales, ces amendements devraient mécaniquement être votés par l’Assemblée nationale souveraine dans une procédure accélérée. Nos deux plus grosses alertes rouges sont désormais éteintes, notre mobilisation a payé. Certes le compte n’est pas tout à fait bon et il nous faudra encore attendre courant mai le vote définitif de la loi, mais aussi rester extrêmement vigilants sur de nouveaux amendements qui ne nous seraient pas favorables.
En revanche, nous avons perdu sur le fond, c’est-à-dire sur la reconnaissance de notre activité dans les territoires, de notre place légitime d’acteurs de service public dans le paysage sanitaire. D’une famille différente, nous resterons des enfants illégitimes auxquels l’héritage politique d’un système de santé pour tous et solidaire est refusé. Très bien, nous apprendrons à vivre sans le « statut social » de SPH, mais nous ne lâcherons rien de nos droits et devoirs… et plus, nous créerons notre « Service Privé Hospitalier » !
Ségolène Benhamou
Présidente du syndicat national FHP-MCO
Les médecins ne désarment pas
Grève des internes cette semaine, « santé morte » le 31 mars à l’appel de la CSMF, installation d’une tente d’accueil devant l’Assemblée nationale pour rencontrer les parlementaires (les 31 mars et 1er avril, à l’initiative de l’UFML), les médecins restent mobilisés.
Publiez vos indicateurs contre les infections nosocomiales
La DGOS vous laisse jusqu’au 5 mai pour transmettre votre activité en termes de lutte contre les infections nosocomiales et selon de nouvelles modalités. Retenez également que sur le site d’informations Scope Santé, seront diffusés en novembre 2015 des indicateurs prenant en compte les trois indicateurs opposables au recueil 2015 : Icalin.2, ICA-Liso et Icsha.2 et les deux indicateurs ICABMR et ICATB.2 recueillis en 2014.
L’Académie de médecine ne s’en laisse pas compter
L’Académie recommande de réaliser des études pour évaluer de façon précise les coûts des différents modes de prise en charge et les économies qui devraient être générées par l’ambulatoire. Elle « considère avec un grand intérêt cette alternative à la chirurgie traditionnelle ». Mais elle souligne « l’absence d’études permettant de disposer de faits établis » et « l’importance des variations des estimations des économies annoncées pour l’assurance maladie ». « Beaucoup d’opinions sur la chirurgie ambulatoire sont des postulats et ne sont fondées sur aucune donnée objective référencée », estime-t-elle.
La loi de santé presque votée, vive la conférence de santé !
La future conférence de santé annoncée par Manuel Valls fin 2015, voire début 2016, marquera « une étape dans la mise en œuvre de la stratégie nationale de santé ». Les deux grands axes de la conférence pourraient être consacrés à « l’avenir du métier médical et paramédical, avec la formation initiale et continue, le contenu des métiers, les compétences partagées », d’une part, et « l’exercice du métier, libéral et hospitalier, les modes d’installation et d’organisation, les modalités de coopération interprofessionnelles et territoriales, et les conséquences sur les modes de rémunération », d’autre part.
Re-packaging…
Le projet de loi de Santé a été rebaptisé Projet pour la modernisation du système de santé, et le directeur d’hôpital deviendrait directeur territorial. Par ailleurs, les trois agences publiques – l’Institut de veille sanitaire (InVS), l’Institut national de prévention et de l’éducation en santé (Inpes) et l’Établissement de préparation aux urgences sanitaires (Eprus) – fusionnent pour créer Santé publique France !
Sous les projecteurs
Plus que jamais, dites ce que vous faites de bien et concourrez aux trophées de l’hospitalisation privée ! Cette édition comporte plusieurs nouveautés : création d’une catégorie Santé connectée et d’un Trophée médical qui regroupe l’ensemble des initiatives médicales innovantes. En outre, un Prix spécial relatif aux initiatives Sport et santé sera décerné cette année.
Clôture du dépôt des dossiers le 20 avril.
L’AFCA communique
L’Association française de chirurgie ambulatoire vient de lancer sa première newsletter. A l’attention de ses adhérents, courte, technique, elle fait le point sur l’actu du secteur : www.chirurgie-ambulatoire.org
Dix gestes simples pour réduire sa consommation d’eau
Soins, hygiène, entretien, sanitaires, blanchisserie, restauration… autant de pôles de première importance dans un établissement de santé où l’eau est essentielle. Cependant, 470 litres d’eau sont consommés en moyenne par journée d’hospitalisation dans les établissements sanitaires et médico-sociaux français (Source Obscare, observatoire du C2DS) ! Ceci n’est pas une fatalité car il est possible de réduire cette consommation en changeant certaines habitudes et en adoptant les dix éco-gestes que préconise le C2DS dans sa campagne Engagements pour la protection de la ressource en eau. Cette campagne vise à aider les établissements de santé à réduire leur consommation en eau utilisée ainsi que les polluants qu’elle contient. Ces dix éco-gestes simples, relevant pour certains du bon sens et faciles à mettre en place, s’adressent aussi bien aux professionnels du secteur qu’aux patients. Un kit de communication est à la disposition des adhérents du C2DS. Pour plus d’informations, contactez wiebke.winkler@c2ds.eu