Entre le plan canicule et le plan Vigipirate, les établissements de santé ont du pain sur la planche : un lot supplémentaire de contraintes s’ajoute au casse-tête des plannings d’été du personnel, spécificité des entreprises comme les nôtres ouvertes 24h/24, 365 jours/an.
Depuis l’épisode caniculaire dramatique de l’été 2003, la France s’est organisée pour faire face aux situations climatiques extrêmes et chacun – forces publiques, mairies, associations de proximité, EHPAD et établissements de santé – sait ce qu’il a à faire. La population compte sur nous et nous avons tous répondu présents !
Côté sécurité, les choses sont plus compliquées. Certaines régions comme l’Ile-de-France sont au niveau « Alerte attentat » depuis la tragédie de janvier dernier. Et les contraintes ont été renforcées suite à l’attentat survenu fin juin à l’usine Air Products en Isère. Mais le contrôle des entrées dans les établissements de santé est quasi impossible, eu égard aux nombreuses issues dans les différents bâtiments. Sans parler des moyens humains qui seraient nécessaires pour assurer ce contrôle.
Au-delà, ce qui interpelle, c’est la schizophrénie de nos tutelles.
D’un côté, les établissements de santé privés sont indispensables à la mise en œuvre des plans de santé publique, les ARS les sollicitent et ils y participent activement.
De l’autre, ils n’auront pas leur place dans le futur Service Public Hospitalier, auquel ils pourront au mieux être associés.
Une politique de santé doit être cohérente, elle doit être construite en tenant compte des réalités du terrain et conduite dans l’intérêt des patients.
Visiblement, nous ne sommes pas les seuls à avoir du pain sur la planche …
Ségolène Benhamou
Présidente du syndicat national FHP-MCO
L’ACTU SANTÉ
Les emprunts, en sortir au plus vite !
Le rapport de la Mecss de l’Assemblée nationale sur la dette des établissements de santé invite hôpitaux et banques à sortir de manière certes « honorable » mais « au plus vite » des emprunts structurés. Les ARS doivent convaincre les quelques directeurs encore récalcitrants de sortir de cette périlleuse situation et les banques de renoncer « collectivement » à percevoir « la totalité ou la majeure partie des indemnités de sortie ». Une renonciation qui serait négociée au cas par cas et qui prendrait la forme d’une transaction avec les hôpitaux.
Il s’agira également pour les députés de lancer le deuxième volet du dispositif d’aide et trouver un « véhicule législatif rapide pour permettre la modification du taux de la taxe de risque systémique perçue sur les banques pour le financer ». Un outil qui ne pourra s’envisager que dans le PLFSS 2016, c’est-à-dire à une date jugée trop tardive.
Les députés plaident ensuite pour le renforcement des compétences en gestion et culture financière des directeurs d’hôpitaux et des cadres des ARS. Ils lancent enfin l’idée de voir les GHT comme un lieu de gestion commune de la trésorerie et l’endettement.
Les recommandations de la CNAMTS portent sur le traitement de l’apnée du sommeil, les prescriptions de biologie, les examens pré-anesthésiques, la durée des arrêts de travail ou le recours aux transports sanitaires. Nicolas Revel son président scrute les médicaments dont les prix sont parfois « au delà de l’acceptable » et insiste sur « l’importance de la prévention et du suivi des patients dans leur parcours de soins » notamment pour l’obésité, le diabète et l’insuffisance rénale chronique. Les plus fortes économies sont attendues enfin dans la poursuite du virage ambulatoire.
Les usagers veulent changer le regard
A l’issue d’une démarche participative de six mois à l’initiative du Ciss avec le soutien du collectif [im]Patients, chroniques & associés et du think tank Coopération patients, les usagers du système de santé revendiquent leur adhésion aux décisions médicales partagées. Cinq idées fortes sont retenues : les expériences de la vie avec les traitements au long cours et leurs conséquences sur la vie et l’entourage des patients doivent prendre le dessus sur une normalisation des comportements dictée par la contrainte économique ; l’humain doit être reconnu comme le premier facteur permettant l’adhésion ; les préférences du patient doivent être au cœur de la décision partagée ; l’utilisation et le recours au numérique doivent pouvoir fonder l’autonomie du patient dans une logique de réappropriation motivationnelle ; toute partie prenante du système de santé est « légitime à être acteur » de l’adhésion.
En avant les femmes de l’hospitalisation privée
Le Cercle Simone félicite Véronique Dahan, directrice de la Clinique des Cèdres à Cornebarrieu près de Toulouse (1000 salariés), pour son award décerné par La Tribune-Objectif News qui récompense un parcours, la performance et l’exemplarité pour le prix entreprise de taille intermédiaire. Un prix décerné devant un parterre de plus de 200 décideurs économiques et politiques de Midi-Pyrénées.