En Italie, on nous aime !
Une douzaine de managers français ont fait la route jusqu’à Milan jeudi et vendredi derniers pour aller à la rencontre de leurs collègues européens à l’occasion du séminaire annuel de l’Union européenne de l’hospitalisation privée (UEHP), présidée pour trois ans par le Français Dr Paul Garassus. Un congrès accueilli au Hospedale San Raffaele, un CHU déficitaire passé sous opérateur privé il y a deux ans et bénéficiaire aujourd’hui. « Nous connaissons encore assez mal les activités des instances européennes en matière de santé. Mais nous devons impérativement approfondir cette connaissance car il y a sans hésitation des opportunités et des ouvertures qui peuvent être importantes pour nos établissements », confie Paolo Silvano du groupe Vivalto Santé. « Le discours de la ministre italienne de la Santé, Mme Béatrice Lorenzin, était inhabituel pour nous. Ici en Italie, on considère l’hospitalisation privée comme une richesse indispensable au gouvernement, un acteur dynamique et économique efficient qui peut aider l’hôpital public à mieux s’organiser et à progresser. » « Alors que nous faisons face aux mêmes adversités en Europe, c’est extraordinaire de voir comment chacun a su innover et continuer à entreprendre. J’ai assisté à un feu d’artifice d’initiatives. Je garde moi aussi en tête l’appel presque au secours de la ministre italienne en direction de l’hospitalisation privée. Etonnant pour nous ! », déclare Marc Attia, directeur groupe In Viva.
11 projets de maisons de naissance
Beaucoup de bruit pour rien ! Au final il n’y aura que 11 dossiers déposés avant le 15 septembre, la deadline de la DGOS. Les projets concernent les villes et départements de : Bourgoin-Jallieu (38), la Guadeloupe, la Réunion, Castres (81), deux projets à Grenoble, Nancy, Paris, Sélestat (67), Vitry-sur-Seine (94), Ganges (34).
« Des injonctions contradictoires »
L’hôpital chiffre à 1,2 milliard le montant des dépenses nouvelles pour 2016. Une équation difficile à résoudre pour le gouvernement qui attend 3 milliards d’euros d’économies d’ici 2017. Le patron des hôpitaux Frédéric Valletoux, président de la FHF dénonce : « soit les décisions ne sont pas portées politiquement, soit la machine administrative fonctionne dans son coin pour certains aspects et prend des initiatives en décalage complet avec le gouvernement. Sur beaucoup de sujets, on est donc aujourd’hui sur des positions claires d’un côté, et des décisions qui en sont le contraire de l’autre ».
« Vos combats sont nos combats »
« C’est effrayant ce qu’ils vous font subir », s’est emporté Pierre Gattaz, président du Medef mercredi à l’Université d’été de la FHP. « Vous êtes 22 % plus compétitifs que les hôpitaux publics, et malgré tout, on vous a ratiboisé le Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE) par une obligation de baisse de tarifs de 2,5 %. C’est scandaleux ! »