Un lien entre le risque d’apparition d’un cancer et la qualité de notre nutrition ?

Des travaux publiés dans le British Journal of Nutrition le 23 septembre dernier ont mis en évidence une association entre la qualité nutritionnelle des aliments consommés  et le risque d’apparition d’un cancer. Cette étude de cohorte sur 13 ans a été faite par une équipe mixte de Recherche en Epidémiologie Nutritionnelle baptisée EREN (Inserm, Inra, Cnam et l’Université Paris 13). 

Au cœur du débat autour de l’article 5 du projet de Loi de Santé, définissant le principe de la mise en place d’un système d’information nutritionnelle complémentaire sur la face avant des emballages des aliments par un système à 5 couleurs, le résultat des travaux de l’équipe EREN permet d’aller plus loin en associant la qualité nutritionnelle des aliments consommés et le risque de développement de cancer.

13 ans d’étude

Les chercheurs de l’EREN ont calculé un score de qualité nutritionnelle de l’alimentation des individus à partir du score FSA de l’ensemble des aliments consommés par chacun des 6 435 sujets de l’étude : les données alimentaires ont été collectées par des enregistrements de 24 heures. Les cancers apparus au cours des 13 années de suivi (de 1994 à 2007) ont tous été validés par un comité médical : 453 cas ont été diagnostiqués.

Cette étude de cohorte a permis de montrer que le score de qualité nutritionnelle de l’ensemble des aliments consommés au niveau individuel (calculés par leur score FSA) est directement associé au risque de cancer : pour une augmentation de 1 point du score FSA (traduisant une moins bonne qualité nutritionnelle de l’alimentation), le risque de cancer augmente de 8 %.

Après 13 ans de suivi, il a donc été démontré que les sujets dont le score nutritionnel de leur alimentation se situe dans le quintile reflétant une moins bonne qualité nutritionnelle ont un risque 34% supérieur de développer un cancer (toutes localisations confondues), par rapport aux sujets dans le quintile correspondant à une alimentation ayant un meilleur score FSA.

Ces résultats renforcent l’intérêt du système d’information nutritionnelle coloriel 5 C, dont l’attribution des couleurs est définie en fonction du score FSA.

Consommer des aliments mieux placés dans la signalétique à 5 couleurs (donc avec un meilleur score FSA) devrait contribuer à réduire le risque de cancer (et également du syndrome métabolique et de prise de poids).

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Pour aller plus loin :

Lire le communiqué de presse

Lettre ouverte pour l’application d’un système à 5 couleurs sur l’étiquetage nutritionnel