Un PLFSS sans surprise, car sans espoir
Les députés ont quasiment fini leur job. Les discussions en séance publique du PLFSS s’achèveront demain par un vote à scrutin public. Elles démarreront ensuite au Sénat à partir du 9 novembre en vue d’une adoption définitive du PLFSS début décembre.
A ce stade, que faut-il retenir ?
Tout d’abord une prévision de retour à un quasi équilibre de la branche maladie en 2019. La progression de l’ONDAM est définie à + 1,75 % en 2016 et 2017, puis non déterminée ensuite.
La branche maladie connaîtra « des déficits importants en 2016 et 2017 (respectivement -4,7 et -2,9 milliards), qui se résorberaient significativement par la suite (-2,9 milliards en 2018, puis -300 millions en 2019) », résume pour APM le rapporteur général, Gérard Bapt.
Deux mesures intéressent davantage les établissements de santé.
Tout d’abord la désignation autoritaire d’établissements de santé pour participer à l’ENCC. D’accord sur le constat, en désaccord sur la méthode. Gouvernement et fédération pointent la nécessaire qualité et exhaustivité des données fournies par les établissements de santé dont dépendent la fiabilité et la pertinence du modèle de financement. Des données en nombre insuffisant concernant certaines activités ou catégories juridiques d’établissements. Pour y pallier si nécessaire, des établissements pourraient être sélectionnés et se verraient imposer une pénalité financière en cas de refus.
Le report de la réforme du calcul du ticket modérateur à l’hôpital qui ne sera pas calculé sur la base des GHM et toujours au moins jusqu’en 2019 sur les TJP (Tarif journalier de prestation). L’Observatoire citoyen piloté par le CISS et 60 millions de Consommateurs, révèle des restes à charge pour le patient très élevés et incompréhensibles. La refonte quant à elle du calcul TJP initialement prévue en 2008, puis 2012, puis 2015 est attendue pour 2019.
Être connu pour être reconnu
Quand chaque jour 23 000 patients prennent le chemin de l’hospitalisation privée, ce choix citoyen en dit long sur la confiance que la population accorde individuellement à chacun de nos établissements, et sur la place que collectivement nous occupons sur l’échiquier sanitaire.
Toutefois pour être reconnu, il faut être connu. Le sommes-nous ?
Votre député, votre sénateur, votre maire, votre président de chambre de commerce ont-ils bien pris la mesure du rôle que chacun d’entre vous joue sur son territoire de santé ? Savent-ils comment vous fonctionnez, comment vous êtes financés, quelles sont vos activités et pôles d’excellence, quels patients vous prenez en charge, combien de salariés vous employez ? Ce n’est pas certain …
C’est pourquoi la FHP-MCO lance l’opération « à cœur ouvert », adressée aux élus, avec l’objectif de mieux faire connaître l’hospitalisation privée. Nous ouvrons une fenêtre d’action nationale du 9 au 20 novembre, afin que chaque établissement de santé privé MCO convie in situ les élus de son territoire pour une rencontre « à cœur ouvert ».
Kit communication à recevoir et à télécharger ici :
Courrier type
Invitation
Quizz
Cinq minutes
Le parcours de soins jugé plus positivement par les patients que par les professionnels
Selon les résultats du sondage réalisé par Ipsos pour MSD France en collaboration avec l’association Coopération santé, 80 à 87 % des répondants « grand public », jugent que le parcours de soins a permis d’améliorer le suivi médical des patients, la coordination des soins, la qualité des soins et la sécurité des soins, et de mieux informer les patients sur les risques pour leur santé.
Seuls 60 à 75 % des médecins spécialistes répondants et 60 à 81 % des médecins généralistes partagent ce constat d’amélioration. En revanche, 92 % des répondants pharmaciens estiment que le dispositif a permis d’améliorer le suivi médical des patients.
Côté économique, seuls 65 % des patients estiment qu’il entraîne des économies pour le système de santé. Le chiffre s’élève à 49 % pour les médecins spécialistes et 65 % pour les pharmaciens.
Enfin, 64 % du « grand public » juge qu’il permet un meilleur remboursement des dépenses de santé. Chez les professionnels, le taux se situe entre 37 % chez les généralistes et 57 % chez les infirmiers.
Fil rose n°4 à recevoir demain
Comme chaque mardi du mois d’octobre, vous recevrez demain un « Fil rose », newsletter à l’initiative de la FHP-MCO et de l’AFC-UNHPC, qui vise à faire le point sur un ou des sujets relatifs à la lutte contre le cancer du sein, et à promouvoir l’engagement des établissements de santé privés et leurs initiatives tout au long de ce mois. Compte tenu du très grand nombre de vos retours, un 5ème « Fil rose » sera diffusé le dernier jeudi d’octobre.