Les 3 questions au Dr Eric Henry, Président du Syndicat des médecins libéraux (SML).
Les élections aux URPS sculptent le paysage syndical-médical pour 5 ans – Episode 1 parole au SML.
Les élections professionnelles ont mobilisé moins que prévu, comment motiver les médecins à s’engager dans la vie syndicale ?
Il faut expliquer aux médecins que l’action de proximité de leur cabinet va devenir primordiale pour leur exercice. Par ailleurs, un relais national pour porter les idées de déploiement du monde libéral est nécessaire. Enfin, ils ont besoin d’organisation pour s’occuper de leur défense.
Quels sont les gagnants de ces élections et pourquoi ?
Les syndicats contestataires, en demandant clairement le retrait de la loi, sont les grands gagnants de ces élections. MG France joue la carte de la défense des intérêts mono-catégoriels au détriment de la valorisation de l’ensemble de la profession, tentant de faire ainsi oublier qu’il n’est pas franchement contre la loi. Le BLOC a fait mieux en ne sacrifiant personne.
Un blocage sanitaire est annoncé à partir du 13 novembre, comment les cliniques doivent-elles s’y préparer ?
Les cliniques devraient aider au déploiement de ce mouvement, car l’attitude qui a été la leur depuis le début de l’année n’a été récompensée à aucun moment et semble-t-il n’a pas porté ses fruits. Les actionnaires doivent comprendre que si eux ne bougent pas, leurs intérêts seront fortement mis à mal dans les deux prochaines années. Aider à la réussite du mouvement de novembre permettra de montrer qu’il existe aussi une unité du monde médical bien plus large que celle des soignants. Ne rien faire, ce sera faire le jeu du gouvernement qui ne rêve que d’absorber les cliniques au sein des GHT pour mieux les faire disparaître. L’unité globale de tous les secteurs de soin et de tous les acteurs serait un message fort envoyé au gouvernement juste avant le passage de la loi.