Les GHT coûtent cher

10 millions d’euros débloqués pour les GHT

Des ressources humaines au sein de la DGOS dédiées, une enveloppe de 10 millions d’euros et le lancement d’un comité de suivi dont les travaux reprendront les conclusions de la mission Hubert-Martineau, les inquiétudes et vives critiques d’hospitaliers voyant la construction de GHT XXL vont-elles se calmer ? « Je voudrais d’abord rappeler que la mise en place des groupements hospitaliers de territoire est l’une des mesures les plus structurantes, les plus ambitieuses, de la loi de modernisation de notre système de santé. Il s’agit d’un élément clé de la politique que je conduis depuis 2012 pour garantir l’accès aux soins de tous (…) Afin de favoriser la mise en place de ces GHT, un dispositif d’accompagnement vient de se mettre en place. Je débloque une enveloppe de dix millions d’euros en 2016, c’est une mission de facilitation ! Enfin, une structure dédiée au sein de la DGOS accompagnera les projets portés par les établissements (…) En pratique, la création de ces GHT répond à la nécessité du service public hospitalier de s’adapter à la réalité territoriale. Autrement dit, c’est une opportunité pour renforcer le service public hospitalier, en conciliant nécessaire autonomie des établissements et développement des synergies territoriales » déclarait la ministre, Marisol Touraine à Décision Santé. Par ailleurs, le gouvernement vient de relever de 1,2 % le point d’indice du salaire des 5,4 millions de fonctionnaires de la fonction publique, gelé depuis près de six ans. Cette revalorisation salariale représente 552 millions d’euros pour la fonction publique hospitalière (1,1 million d’agents).

La DGOS réagit à une dépêche FHP-MCO via Hospimédia

La dépêche du 14 mars intitulée « Une absence de cohérence du ministère sur le développement de la chirurgie ambulatoire : après la baisse tarifaire… le dispositif HAD post-chirurgie » a suscité quelques crispations. En effet, elle recommandait de ne pas participer à l’appel à candidatures lancé par la DGOS, une décision prise par le conseil d’administration du syndicat. L’agence Hospimédia a relayé cette position dans un article qui a fait réagir la DGOS par lettre à la rédaction, dès le lendemain. La DGOS rappelle, explique Hospimédia dans un nouvel article, que ce dispositif vise à mieux organiser les parcours de santé des patients et s’inscrit dans l’une des priorités de la loi de santé mais reconnaît également que, parmi ces prises en charge ciblées, certaines sont « effectivement réalisées en chirurgie ambulatoire dans quelques établissements MCO ». « Cette remarque de la DGOS nous réjouit. Mais alors pourquoi persévérer dans un dispositif qui n’apporte que flou et complexité à la prise en charge ambulatoire ? » s’interroge Thierry Béchu, Délégué Général FHP-MCO. Crispation ou pas, la FHP-MCO maintient sa position !

Coup d’envoi de la 4epromotion du DU « Management du développement durable en santé et médico-social »

19 professionnels de santé démarrent cette semaine leurs cours en alternance pour obtenir dans 12 mois un Diplôme universitaire « Management du développement durable en santé et médico-social, promotion Luc Ferry (2016-2017), remis par l’Institut des sciences de l’entreprise et du management de l’Université de Montpellier. « Il n’y a pas de démarche de développement durable performante sans professionnels sensibilisés, c’est le point de départ, mais surtout formés. C’est pourquoi il y a quatre ans, constatant l’absence de formation dédiée, le C2DS a créé ex-nihilo un diplôme universitaire. Les étudiants attendent une professionnalisation de la démarche et des outils pour piloter leur propre démarche, et c’est ce que cette formation leur apporte. Luc Ferry, philosophe, nous a semblé être un excellent mentor et nous a fait l’honneur de parrainer cette promotion », déclare Olivier Toma, président du C2DS.
Contenu et équipe pédagogiques sont apportés par le C2DS, le CESEGH l’enrichit avec une vision d’intervenants universitaires et en assure depuis 2015 l’organisation opérationnelle. « Nous souhaitons au CESEGH, décloisonner les pensées et aussi permettre à la dimension universitaire dans ce qu’elle a de théorique, de se frotter au pragmatisme du terrain, et vice-versa. Le management d’une démarche de développement durable est en 3D et doit cultiver les échanges avec les parties prenantes. Il est indispensable que les managers de demain partagent ces valeurs et disposent de cette agilité. C’est pourquoi le CESEGH a naturellement répondu présent au C2DS pour la réalisation de ce DU », précise Pierre Maurette, secrétaire général du CESEGH et directeur de la Polyclinique Saint-Roch à Montpellier, elle-même enregistrée EMAS.