Intégrer l’e-santé pour répondre aux besoins médicaux croissants

Les dépenses de santé explosent en France. L’hôpital français est très coûteux et souvent incapable de prendre en charge tous les patients, notamment pour certaines maladies chroniques et le vieillissement de la population. La France souhaite intégrer les outils de l’e-santé dans le domaine public. Le Pôle Interministériel de Prospective et d’Anticipation des Mutations Economiques (PIPAME) a remis le 9 février 2016 un rapport sur l’e-santé en France. Malgré une offre tangible mais éparse, la France est « moyennement avancée » (1) dans la question de la santé connectée.

I) Un volontarisme français timide

La majorité des professionnels de santé voient dans les objets connectés une chance de moderniser leurs dispositifs de travail et d’alléger les dépenses publiques. L’action de l’Etat vise à encadrer légalement et déontologiquement l’utilisation des dispositifs d’e-santé pour en tirer pleinement parti. Une pharmacie sur deux prescrit déjà des solutions de santé numérique, qui, pour la plupart sont trop coûteuses pour 59 % des français (2).

II) Des atouts indéniables de développement

Le potentiel de l’e-santé en France est estimé entre 2,2 et 3 milliards d’euros par an. Les entreprises de taille intermédiaires contribuent en valeur à 70 % de cette activité. Mais ce sont les start-ups qui constituent la force vive dans le développement d’applications médicales. Ces dernières favorisent un diagnostic à distance et une collecte de données utiles pour la médecine de demain. Elles repensent le quotidien de chacun et bénéficient d’un potentiel intéressant pour un marché mal encadré et sans ligne directrice franche.

III) Concerter les actions publiques et les entreprises de santé

De nombreux organismes structurent le marché de la santé connectée liant les entreprises pour créer une synergie favorisant le décollage français dans le domaine. L’agrégation de fédérations médicales a initié cette volonté de crédibiliser le marché de la santé 2.0. E-Health France (3) et French e-health Tech (4) ont pour but commun de promouvoir et représenter les startups de l’e-santé auprès des pouvoirs publics. Ces deux organismes nés fin 2015, ont donc pour mission de relayer le potentiel technologique français à l’Etat.

La France possède un vivier d’entreprises innovantes et un tissu industriel propice au développement de l’e-santé pour réussir. Soutenu par des associations favorisant la santé 2.0 dans les expertises médicales, l’Etat bénéficie d’un champ d’action structuré pour clarifier l’avenir du secteur. Cela doit passer notamment par une mise en avant des bénéfices des solutions d’e-santé pour notre société.

  1. http://www.entreprises.gouv.fr/files/files/directions_services/etudes-et-statistiques/prospective/Numerique/2016-02-Pipame-e-sante-synthese.pdf
  2. http://www.frenchweb.fr/10-chiffres-sur-le-deploiement-de-le-sante-en-france/228438
  3. http://www.snitem.fr/sites/default/files/cp_alliance_ehealthfrance_oct2015_vf.pdf
  4. http://www.usine-digitale.fr/article/59-start-up-fondent-l-association-france-ehealth-tech.N369803