La santé connectée : une nouvelle approche de la recherche scientifique

La recherche connaît à son tour une modification dans son mode de fonctionnement. Auparavant leader dans la diffusion de solutions de santé, les laboratoires pharmaceutiques et de recherche envahissent peu à peu la santé 2.0. Pour créer de meilleurs partenariats mais aussi bénéficier d’un flux de données de laboratoire sans précédent, l’e-santé vise aussi à épauler la recherche dans les plus hautes sphères.

Une collaboration scientifique plus poussée

L’INSERM a initié la transformation numérique du monde de la recherche en expérimentant un cahier de laboratoire électronique permettant de centraliser toutes les données, rapports, ou protocoles d’usage. Cette démarche permet de favoriser un transfert de données médicales quasiment instantanément, ce qui permet de relier les membres d’un même projet à distance. Pionnier en France, l’institut de recherche permet de tisser des collaborations avec des organismes et partenaires du monde entier. Selon Fanny Brizzi, chargée de la mise en place de ce dispositif, les scientifiques pourront « retrouver n’importe quelle donnée, l’exporter, la transmettre ou l’imprimer en un clic. » (1)

Une meilleure gestion de l’avancée médicale

En plus d’une collaboration facilitée, ce cahier 2.0 permet d’effectuer des mises à jour des protocoles, rapports d’étude pour évaluer clairement les différents points d’une expérience médicale. Chaque chercheur est consigné dans une base de données et peut apporter des éléments médicaux à sa guise. La gestion des données se déroule en temps réel et suit pas-à-pas les progrès apportés au secteur de la santé. La recherche mondiale sur les maladies rares, le paludisme ou les cancers pourra donc être facilitée par ce partage massif de données entre scientifiques.

Un flux de données à sécuriser

Ce tournant dans le partage de données scientifiques est à mettre en perspective pour certaines raisons inhérentes au big data. Même si l’éditeur du logiciel (BioData) assure la totale sécurité des données, des dérives sont envisageables. D’une manière ou d’une autre, détourner les données en accédant au programme est un risque réel. Fanny Brizzi pointe du doigt le risque de la récupération commerciale car certains chercheurs qui utilisent des solutions numériques « se retrouvent à leur insu avec des données stockées […] sur des serveurs Amazon aux Etats-Unis […]. »

Encore en phase de tests, ce cahier électronique peut repenser la santé et intégrer la recherche au monde. Si les tests s’avèrent concluants, nul doute que cette étape supplémentaire modifiera l’action des laboratoires pharmaceutiques et in fine celle des patients.

SOURCES

(1) http://editions.inserm.fr/Science_Sant%C3%A9%20(MAI-JUIN%202016)#p=0
http://www.inserm.fr/
http://www.medicaline-sante.fr/les-laboratoires-pharmaceutiques-et-la-sante-connectee/